Algérie

Inondation et invasion de boue au ravin de Ras El Aïn



Une dizaine de familles ont quitté leurs maisons Alors que la majorité des personnes ont loué le ciel lorsque les premières pluies ont commencé à tomber, d’autres, et Dieu sait qu’elles sont nombreuses à Oran, ont appréhendé ce jour là. Il s’agit des habitants des immeubles menaçant ruine et qui vivent en danger permanent. Si ces derniers conti-nuent à vivre l’an-goisse de l’effondrement, une dizaine de familles du ravin de Ras El Aïn ont quitté leurs maisons pour se réfugier chez des membres de leurs familles. «Les eaux pluviales ont investi nos maisons, on n’avait pas d’autre alternative que de sortir sous la pluie et demander l’aide de nos proches» a déclaré un père de famille désespéré. Ce dernier est le seul à être resté sur place, hébergé chez des voisins dont l’habitation est en piteux état mais qui a pour avantage d’être implantée plus haut que le ravin où les eaux pluviales se déversent et stagnent. On apprend de certaines sources que la conduite de l’évacuation principale a été bouchée par les débris des travaux de réalisation de la nouvelle route de Ras El Aïn ainsi que par les ordures ménagères jetées par les riverains. C’est carrément une décharge sauvage qui a été créée sur ce lieu. Selon des riverains, ce point noir n’a jamais été éradiqué par les services habilités. «Nous sommes abandonnés ici, nul ne se soucie de notre sort et de ce que nous vivons comme calvaire sous ces maisons de fortune» diront des riverains avant que d’autres n’enchaînent «Il est sûr et certain que les responsables de la cité ne connaissent pas d’infiltrations d’eau et de boue qui charrient toutes sortes de saletés dans leurs maisons. C’est pour cette raison qu’ils ne peuvent pas être sensibles à notre situation». Ces derniers se sont remémoré, à l’occasion, les évènements de l’année dernière, les affrontements avec les forces de l’ordre lorsqu’ils ont exprimé leur ras-le-bol sur la route qu’ils ont bloquée à la circulation. C’était le seul moyen de nous faire entendre, déclarent-ils. Malheureusement, au-delà de l’oreille attentive qui était à notre écoute, rien n’a été fait pour nous par la suite. Nous sommes restés au même endroit et notre situation n’a fait qu’empirer, le bâti ou, du moins, ce qui en reste se détériore davantage». De fait, ce ne sont pas seulement les 10 familles dont les habitations ont été englouties par les eaux du ravin, mais toutes celles résidant dans cet illustre quartier, celles qui ont craint les glissements de terrain et dont les habitations menacent ruine, qui sont sorties dans la rue. Toutes ces familles et sans aucun doute beaucoup d’autres à travers la ville ont été ravies de voir hier, le soleil pointer dans le ciel, et de voir les gros nuages annonciateurs de pluies disparaître à l’horizon. Tant que le dossier du vieux bâti ne sera pas bouclé, des milliers de citoyens d’Oran prieront pour que les pluies ne tombent pas.


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