Algérie

Innovation dans les moyens de squatter la voie publique



Des barrières en béton pour interdire le stationnement à la rue Soudani Amar Le squat de la voie publique est interdit par la loi, cependant, en l’absence d’un contrôle rigoureux et d’une application ferme de la réglementation régissant ce chapitre, les cas de dépassement ne cessent d’accroître. Hormis le squat des trottoirs par les commerçants, l’on note un autre type qui prend de plus en plus d’ampleur à travers la ville. Il s’agit de l’installation de barrières pour interdire le stationnement des véhicules. Ce type de squat de la chaussée n’est plus propre aux commerçants, des particuliers, faisant régner leurs propres lois, se sont mis de la partie, sans aucun égard pour les citoyens qu’ils pénalisent. L’exemple le plus édifiant est celui du propriétaire d’une villa de la rue Soudani Amar, dans le quartier de Maraval. Ce dernier n’est pas allé de main morte, il a carrément installé des obstacles en béton au devant de son habitation pour interdire à tout véhicule d’y stationner. Les riverains, outrés par un tel dépassement, ont saisi les autorités compétentes et le secteur urbain El Mokrani territorialement compétent. Le constat étant fait, les services techniques relevant de ce secteur urbain, on apprendra que des mises en demeure ont été adressées au contrevenant. Cependant, les obstacles sont toujours sur place et les riverains se demandent si la loi s’incline devant les uns et s’applique aux autres. Les mêmes interrogations sont posées par les citoyens qui se trouvent obligés de marcher à même la chaussée lorsque l’espace qui leur est réservé, «le trottoir» est squatté par les commerçants qui s’en servent comme extension de leurs magasins et y exposent leurs marchandises, ou des gérants de cafés qui y installent des tables pour leurs clients. Il faut savoir que l’occupation de l’espace public est soumise à une autorisation de la commune. Auprès des services habilités de la commune d’Oran, on apprendra qu’aucune autorisation des espaces publics n’a été délivrée. Ceci dit, tous ceux qui se sont arrogés le droit de squatter des espaces publics contreviennent à la loi. On considère que les gérants de cafés qui installent leurs terrasses sur les trottoirs, les commerçants qui exposent leurs marchandises sur la voie publique ainsi toute personne qui installe barrières, ou tout autre objet (chaises, cageots, échelles) sur les abords des trottoirs pour utiliser à leur seul profit ces espaces, appartiennent à cette catégorie de contrevenants. On estime que si les pouvoirs publics n’interviennent pas, le phénomène prendra des proportions plus dramatiques avec tous les risques que cela peut induire tant pour les personnes que pour l’ordre public. Force donc doit rester à la loi.


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