Il est de bon augure que les habitants s’impliquent pour restituer à l’une des plus anciennes villes du monde le rayonnement qui fut jadis le sien.
De nombreux habitants de la ville des Ponts se sont spontanément lancés dans des actions d’utilité publique. Nous citerons à ce sujet l’exemple d’un groupe de jeunes, dont Riad et Chawki, qui sillonnent au quotidien la ville, pour, disent-ils, «relever lacunes et anomalies qui dépareillent l’antique Cirta, alors qu’elle devrait faire l’objet de toutes les attentions au vu de sa beauté et de son histoire fabuleuse». Leur première opération dans ce sens a commencé en novembre dernier avec le nettoiement (à leur charge) du remblai durant trois jours, avec l’aide précieuse de plusieurs jeunes citoyens qui ont d’emblée adhéré à cette initiative.
Ils ont continué avec le défrichement du jardin de Sousse (sous le pont d’El Kantara), l’installation de six paniers poubelles (tout en essayant de les faire vider aussi régulièrement que possible) et la plantation d’une lignée de platanes sur le talus faisant face au CHU, ainsi que l’assainissement partiel du Monuments aux Morts. Certaines de ces actions ont été parrainées par quelques organismes chargés de la sauvegarde de l’environnement, à l’instar de la Direction de l’environnement, l’Office national des travaux forestiers, l’APC et la sûreté urbaine du 3ème arrondissement. A titre illustratif, une opération de plantation de cyprès pyramidaux a été entreprise avec le concours des élèves de trois écoles. Riad, qui est à l’origine de ce projet ambitieux- mais non impossible-, celui de rendre à la ville du Vieux Rocher son lustre d’antan, ne cesse de photographier Constantine dans tous ses états; il a publié plus de 5000 photographies et quelques centaines de vidéos sur sa page de réseau social sous l’intitulé «Constantine, ma ville». Ces documents sont accessibles à tous.
Avec son ami Chawki, ils voudraient faire participer tout le monde aux actions d’assainissement de la ville et faire découvrir, en premier lieu, ses innombrables richesses à ses propres habitants. «Nous souhaiterions créer une association pour mieux faire encore, et drainer le plus de gens possible ; nous voulons lutter contre les idées négatives qui bloquent l’essor de notre ville, faire un travail de sensibilisation en direction de ses habitants… », espère, de tout son cœur, Riad. Cette cité antique aurait plus que jamais besoin de ce genre de mentalités pour émerger d’un laisser-aller incompréhensible.
Farida Hamadou
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Posté Le : 13/02/2013
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Photographié par : Photo: El Watan ; texte: Farida Hamadou
Source : El Watan.com du mercredi 13 février 2013