Algérie

INITIATIVE POLITIQUE DE MM. MEHRI, HAMROUCHE ET AÏT AHMED


Elle sera rendue publique en septembre
Le document en question ne sera pas une réaction à un événement quelconque. Les trois personnalités politiques, en l’occurrence MM.Mouloud Hamrouche, Ahmed Taleb Ibrahimi et Hocine Aït Ahmed dévoileront, à la rentrée sociale, les contours de l’initiative de sortie de crise lancée en 2007. Les trois hommes se sont mis d’accord sur les grands axes de cette copie tant attendue.C’est du moins ce qu’a rapporté M.Karim Tabbou, premier secrétaire national du plus vieux parti de l’opposition, dans une conférence de presse tenue hier, au siège du parti: «Les trois hommes ont pris le temps nécessaire pour se concerter et se mettre d’accord sur l’analyse de la situation politique du pays», avance le conférencier. La dernière réunion en date remonte à 10 jours. Karim Tabbou a représenté Aït Ahmed lors de cette réunion. «Les Algériens sont fatigués des propositions politiques stériles. Celle que nous nous apprêtons à rendre publique a le mérite d’avantager le débat et la concertation entre les différentes tranches de la société.» L’initiative de sortie de crise en question ne sera pas une réaction à un événement ou à une quelconque actualité: «L’ on ne veut pas que cela se fasse du tac au tac», précise-t-il. Tabbou répondait à une question sur la position des initiateurs du projet quant au débat sur la révision de la Constitution et l’élargissement du mandat présidentiel. Aït Ahmed sera-t-il en Algérie à l’annonce de cette initiative? Rien n’est sûr. Tabbou se contente de préciser que le président du parti restera au service du pays et fera le déplacement si nécessité il y a. Tabbou est revenu sur les deux événements politiques qui ont marqué la scène nationale ces derniers jours: le remaniement ministériel et le discours du président de la République à l’occasion de la célébration du 46e anniversaire de l’Indépendance. Il qualifiera «de surprise» le retour de Ahmed Ouyahia à la chefferie du gouvernement. Souhaitant dans un autre chapitre que le Président révèle le bilan de l’application de la Réconciliation nationale au lieu d’annoncer le énième report du délai fixé par la Charte aux terroristes pour déposer leurs armes. Par ailleurs, le FFS tire la sonnette d’alarme quant à la menace qui pèse sur le pays et ce, non pas en raison des actes terroristes mais des manipulations politiciennes. «L’on veut noyer la Kabylie dans le problème de l’évangélisation, on fait ressortir le problème des chiites à Oran, des Mozabites à Ghardaïa, le Sud est menacé par le conflit des Touareg...», tous ces phénomènes préfabriqués par les manoeuvres politiciennes risquent de diviser le pays, selon lui. Par ailleurs, Tabbou a rendu public le compte rendu de la déclaration du conseil national du FFS réuni ce week-end. Les militants ont exprimé leurs préoccupations sur la multiplication des attentats ces derniers mois et l’essaimage de la violence à l’échelle nationale. Ils demandent une évaluation sérieuse et globale et indépendante de la situation sécuritaire tant sur le plan de son coût humain et économique que sur ses implications sociales et politiques. Sur le plan social, les relations entre les institutions et la société «sont de l’ordre du conflit et de la violence nue» précise le communiqué. Sur le plan économique, la situation n’est pas meilleure: «Aucun secteur d’activité n’y échappe. Le pays est sous la menace de la dépendance chronique et du chantage alimentaire. Cela pose une vraie question de souveraineté et de sécurité nationale.» Tabbou a annoncé que le parti est en train d’étudier une demande faite par 11 élus du RCD dans la wilaya de Chlef qui ont émis le souhait de rejoindre la formation de Aït Ahmed. Il précisera aussi que le parti a reçu une correspondance du ministère de l’Intérieur l’invitant à communiquer des informations sur les membres du conseil national, y compris les adresses personnelles de ces derniers: «Nous avons informé le ministère que les adresses relèvent du domaine privé et que cette demande ne se base sur aucun texte de loi», soutient-il. Concernant le projet d’Union pour la Méditerranée, le FFS souhaite qu’il soit imprégné d’une dimension politique et éthique. «Les Algériens ne peuvent qu’être sensibles à la volonté des partenaires de cette Union de donner un nouvel élan à la promotion des droits de l’homme, à la levée des restrictions à la liberté de circulation», conclut le communiqué.
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