[Initiative Nabni]
L'initiative Nabni a rendu public ce samedi son rapport sur la Santé en Algérie lors conférence-débat regroupant les promoteurs de l'Initiative et professionnels du secteur. Le rapport a été présenté par Samira Bekhti, médecin-consultant et membre de Nabni, lors d'une rencontre-débat à la salle Frantz Fanon de Riadh El Feth, à Alger.
Le but de l'exposé est de donner une vision nouvelle pour le secteur de la santé à l'horizon 2020, après avoir identifié les déficiences, pour proposer les chantiers de rupture. Membre du comité chargé de la santé au sein de Nabni, Samira Bekhti a présenté un bilan comparatif de ce secteur en Algérie avec celui de treize aux pays en développement. Il en ressort de cette comparaison que l'Algérie obtient la mention « peut mieux faire ». Il est constaté dans le rapport de Nabni qu'« une amélioration très significative » de vie à la naissance, ainsi qu'« une baisse significative du taux de mortalité infantile ». Des scores à manipuler avec prudence tant que l'Algérie reste devancée par la plupart des pays du benchmark qui comprend la Tunisie, le Maroc, l'Egypte, la Turquie, la Malaisie, l'Indonésie, la Thaïlande, la Roumanie, le Brésil, Mexique, le Chili, Cuba et Costa-Rica.
Nabni relève une couverture sanitaire « meilleure dans le Maghreb », qui, « reste cependant insuffisante au regard de la position médiane de l'Algérie dans ce classement », ajouté à « une baisse significative du nombre de lits hospitaliers pour 1000 habitant ». La responsable du chapitre santé de Nabni a pointé du doigt des dépenses de santé insuffisantes durant la période 1995-2005. Le budget santé a enregistré une hausse très significative à partir de 2005, sans que cela ne soit accompagné d'une hausse de la qualité des soins. Samira Bekhti relève, globalement, une disparité dans l'accès aux soins dont la qualité reste discutable, souvent discriminatoire sur le plan financier.
A partir de ce constat, l'initiative Nabni propose des leviers de rupture pour rendre le système de santé plus équitable et accessible à une plus large partie de la population. L'idée est de faire en sorte que les dépenses soient accompagnées d'une meilleure qualité de services et de soins par le renforcement notamment du service public à travers une symbiose avec le secteur privé, et un recentrage des priorités en matière de ressources humaines. Les intervenants (professionnels de la santé pour la plupart) dans le débat qui a suivi la présentation, ont à juste titre souligné l'importance de « l'humain » dans l'élaboration et la mise en 'uvre des politiques de santé. « Le malheur frappe le soignant et le soigné », a résumé le Pr Fadhila Chitour. « Le gouvernants ne mettent plus la priorité dans l'humain. Le médecin n'est pas seulement un soignant, son rôle est la prise en charge pluridisciplinaire », a-t-elle soutenu.
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Posté Le : 16/06/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Yazid Ferhat
Source : www.maghrebemergent.info