Inintelligible

Même «intelligemment», l'Algérie a peu de chances de réussir le pari de convaincre les autres pays africains de se liguer contre Issa Hayatou ou d'apporter un quelconque changement dans les dysfonctionnements de la CAF.Les inintelligibles propos de notre ministre des Sports, pas assez chaud pour partir en guerre contre le Camerounais, ont laissé les Algériens sur leur soif. Cette même soif, non encore étanchée, de voir leur pays abriter la CAN-2017. Après coup, l'Algérie, encore sous le choc de la gifle historique administrée par Hayatou, découvre avoir mis à nu les dysfonctionnements de l'instance faîtière du football africain. Une trouvaille comme si ces dysfonctionnements sont un secret d'alcôve que l'Algérie a, une fois le calice bu jusqu'à la lie, pu percer. Quoiqu'en on dise et quelles que soient les excuses avancées ou «l'intelligence» avec laquelle l'Algérie va agir pour laver l'affront, le camouflet restera toujours en travers de la gorge. La débâcle ne pourra être effacée de sitôt quand bien même les responsables tentent tant bien que mal d'atténuer le choc de cette iniquité. On ne comprend pas cette manière de vouloir tout mettre sur le dos de la CAF alors que rien n'a été fait pour contrecarrer les visées d'Issa Hayatou. Elles étaient pourtant connues de tous, preuve en est la déclaration de Berraf qui donnait le Gabon vainqueur bien avant la réunion du comité exécutif de la CAF. Une déclaration prise à la légère tellement les responsables de ce dossier se sont montrés confiants quant à l'issue du scrutin, si scrutin il y a eu bien sûr. De toute manière, rien ne sert plus d'accuser la CAF d'avoir pris fait et cause pour le Gabon car les jeux sont faits et l'Algérie est sortie de cette course la tête basse bien que les responsables de cette déroute tentent maladroitement de justifier leur échec. Des justifications qui ne font que remuer le couteau dans la plaie.