Algérie

Inhumation à Ifri-Ouzellaguène (Béjaïa) de Abderahmane Bouguermouh



Inhumation à Ifri-Ouzellaguène (Béjaïa) de Abderahmane Bouguermouh
Des milliers de personnes ont pris part, ce mardi à Ifri-Ouzellaguène (Béjaïa), aux obsèques du cinéaste Abderahmane Bouguermouh, décédé dimanche dernier, à l'âge de 77 ans, dans un hôpital algérois, des suites d'une longue maladie.
Beaucoup de figures du monde de la culture, parmi lesquelles Moussa Haddad, Ghaouti Bendedouche, Amar Laskri, Ahmed Bedjaoui, ses compagnons de parcours, des chanteurs, dont Boudjemaa Agraw, et Kamel Hamadi, des comédiens, notamment quelques-uns qui ont campé des rôles dans "La colline oubliée", l'un de ses films fétiches, adapté du roman éponyme de Mouloud Mammeri, ou dans "Kahla ou Beida", ont tenu à être présents pour lui rendre un dernier hommage.
Tous ont tenu à le suivre jusqu'au bout de son voyage, et ce, en présence d'une foule dense, massée aussi bien devant le domicile mortuaire qu'au cimetière, les mines graves et émues. L'ambiance, s'est particulièrement alourdie d'émotion au moment de la sortie du cercueil de la maison, où les femmes dans une grande dignité, ont déchiré le silence régnant avec de stridents youyous.
Porté à bout de bras, par des anonymes accablés, le cercueil, drapé de l'emblème national et recouvert d'une gerbe de fleur, est acheminé à travers les rues de la ville avant d'atterrir au cimetière, déjà noir de monde, sur une distance de quelques centaines de mètres. Sur les lieux, Yacine Si Ahmed, anthropologue, a lu une oraison funèbre, écrite par l'écrivain Si Kaddour M'hamsadji, dont la quintessence a été puisé de "Anza", (le gémissement) le dernier roman du défunt, qui a résonné tel un rappel de ses souffrances.
"Enterré sous des oliviers, par une journée printanière, c'est toute une symbolique", a déclaré Yacine Si Ahmed, qui y voit déjà le bourgeonnement de l'éternel mémoire de Bouguermouh, qui aura laissé une oeuvre à perpétuer sur son lit d'hôpital. "Sa dernière pensée en direction des jeunes d'Ouzellaguene, était de leur dire de prendre soin d'eux, de ne pas baisser les bras", rapporte Ahmed Haddad, président de l'association "Horizon", qui en 2010, lui a consacré un hommage vivant.
"C'est un grand. Nous l'aimons. A jamais il sera dans nos c'urs", a-t-il confié, terrassé par l'émotion, à l'instar de toute la foule venue lui rendre, un ultime hommage.


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