A propos du communiqué du secrétariat d'Etat américain concernant la liberté de culte en Algérie, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, Ahmed Attaf a souligné, dans un entretien téléphonique avec son homologue américain, Antony Blinken, que «le communiqué avait omis les efforts consentis par l'Algérie en vue de consacrer le principe de liberté de culte et de pratique religieuse, un principe garanti par la Constitution algérienne de manière claire et sans équivoque».Ahmed Attaf a exprimé ses profonds regrets concernant les informations erronées et inexactes sur l'Algérie, contenues dans le dernier communiqué du Secrétariat d'Etat américain sur la liberté de culte, indique un communiqué du ministère des Affaires étrangères et de la communauté nationale à l'étranger. Le ministre a, également, évoqué «le dialogue engagé par notre pays avec les Etats-Unis à cet égard, et l'expression, à plusieurs reprises, de sa disponibilité à recevoir l'ambassadeur itinérant américain pour la liberté de religion dans le monde, en vue de mettre la lumière sur les faits, outre l'engagement effectif de l'Algérie à préserver le principe de liberté de culte conformément à ces obligations internationales y afférentes», conclut le communiqué. Pour rappel, le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Youcef Belmehdi avait affirmé, en décembre 2022 à Alger, que la Constitution garantissait la liberté de culte en Algérie dans le cadre du respect de la loi.
Outre l'article 2 qui prévoit que «l'Islam est la religion de l'Etat», la Constitution stipule que «la liberté du culte est garantie dans le respect de la loi», en vue de protéger les lieux du culte de l'influence politique ou idéologique, avait précisé Youcef Belmehdi qui supervisait une conférence placée sous le thème «La liberté de culte : protection et garanties», et d'expliquer que «l'ouverture, la gestion et l'organisation des lieux de culte ainsi que l'exercice des rites religieux quelle qu'en soit la nature, s'inscrivent dans le cadre du respect de la loi qui protège l'intégrité des disciples».
Il avait fait savoir que ces mesures cadrent «totalement avec les principes et les objectifs communs garantis par les chartes et les pactes internationaux».
Plus explicite, il avait cité l'article 19 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques qui prévoit que certaines libertés peuvent être soumises à des restrictions qui doivent, toutefois, être expressément fixées par la loi et qui sont nécessaires au respect des droits ou de la réputation d'autrui, à la sauvegarde de la sécurité nationale, de l'ordre public, de la santé ou de la moralité publique.
Ces mesures, avait-il poursuivi, cadrent également avec l'alinéa 2 de l'article 29 de la Déclaration universelle des droits de l'Homme, qui stipule que l'individu «n'est soumis qu'aux limitations établies exclusivement par la loi dans l'exercice de ses droits et dans la jouissance de ses libertés».
Le ministre avait rappelé, à ce titre, «l'ordonnance n° 06-03 fixant les conditions et règles d'exercice des cultes autres que musulman, ainsi que le Décret exécutif n° 07-158 fixant la composition et les modalités de fonctionnement de la commission nationale des cultes autres que musulman, laquelle se réunit régulièrement et prend en charge la majorité des préoccupations soulevées en la matière».
Affirmant que le département des Affaires religieuses gardait ouvertes les portes du dialogue, Youcef Belmehdi avait souligné la détermination de l'Algérie à poursuivre ses efforts de lutte contre le discours de haine et les différentes formes de radicalisme. Par ailleurs, l'appel téléphonique reçu par Ahmed Attaf du Secrétaire d'Etat américain, a permis d'«échanger les vues et d'approfondir les concertations autour de plusieurs questions inscrites à l'ordre du jour du Conseil de sécurité pour ce mois, notamment celles relatives à la sécurité de la navigation maritime en mer rouge, la situation prévalant dans la bande de Ghaza assiégée sur fond de la nécessité impérieuse d'accélérer la réunion des conditions nécessaires pour parvenir à une solution juste et durable de la question palestinienne, dans le cadre de la solution à deux Etats, la question du Sahara occidental et le renforcement de l'adhésion des Etats-Unis au soutien du processus politique sous l'égide des Nations unies», selon un communiqué du ministère.
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Posté Le : 08/01/2024
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Lakhdar A
Source : www.lnr-dz.com