Algérie

Information grand public : d'abord, une source transparente



La corporation de la presse, « trait d'union entre les établissements spécialisés et le citoyen », a été appelée, samedi 28 janvier à Alger, à l'occasion d'une conférence de presse animée par les organisateurs de la 6e édition du Salon d'information sur le cancer (SICAN), à adhérer pleinement aux efforts visant à transmettre l'information scientifique exacte aux cancéreux et à leurs familles. «Sur le cancer, soyons tous informés», tel était le slogan adopté à l'occasion de la Journée mondiale contre le cancer. «Transmettre et diffuser l'information scientifique exacte en direction de toutes les personnes concernées par cette grave maladie», avaient ajouté certains responsables. A l'heure où de nouveaux textes devant réguler le secteur de l'information et de la communication sont en discussion au niveau du Parlement, il faut, encore une fois pour toutes, « remettre les points sur les i ».Le gros problème actuel de la communication nationale n'est pas tant l'incapacité (ou même leur incompétence) des journalistes et des journaux à transmettre la bonne information à leurs publics que la faiblesse sinon l'inexistence (ou l'insuffisance) des sources de l'information : inexistence et/ou insuffisance de « cellules » de communication et de relations avec la presse (et le public) au niveau de la plupart des institutions publiques, cellules ne devant plus se limiter à un seul chargé des relations avec la presse ou d'un rédacteur des communiqués, mais étant élargies aux activités de veille, de contacts, de documentation de presse, d'élaboration de stratégies en fonction des problèmes (la démarche communicationnelle concernant le cancer étant différente avec celle concernant l'épidémie de la Covid, celle du « Chef » étant différente de celle de toute l'institution).
Faiblesse en ce sens que le contenu essentiel est d'abord élaboré par la source première, le journaliste ne faisant que bien l'exploiter en le rendant visible, lisible et crédible. Parfois, sinon souvent, en le complétant par des enquêtes sur le terrain ou grâce à la documentation disponible.
En ce sens aussi, et c'est là un point important, la mise à disposition de la presse, rapidement, de toutes les données, en tout cas les éléments primordiaux pour une meilleure compréhension par le public. Même les communiqués ne sont pas « sacrés » et intouchables. Tout en évitant de vouloir « coacher », à tout prix, le journaliste. En réunissant toutes ces conditions (pas facile tant de mauvaises habitudes ont été prises, ici et là), on aura une bonne chance de surmonter, enfin, ces deux écueils que sont la rétention (quasi institutionnalisée) de l'information et le réflexe de vouloir dicter au journaliste sa manière de travailler. Avec l'espoir que les récentes rencontres de sensibilisation sur la communication institutionnelle, organisées par le ministère de la Communication, trouveront des échos favorables au niveau des institutions et des entreprises publiques, tout particulièrement. Les privées, aussi !


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