L’offre et la demande de moutons sur le marché de gros de Djelfa sont
sujettes à des variations saisonnières globales. Les anticipations et le
comportement rationnel de l’acheteur et du vendeur sur l’évolution du
marché peuvent avoir une influence sur les flux physique et monétaire.
Les agents économiques les plus favorisés financièrement sont ceux
qui tirent des avantages de l’existence d’une forte fluctuation du prix.
Les phénomènes de consommation, de production et de formation des
prix sur le marché, et le niveau de risque lié à l’aléa climatique
entraînent à long terme un reclassement des catégories de producteurs
et une concentration des exploitations de moutons. Parmi les autres
participants au marché, les bouchers sont les mieux organisés et
maîtrisent leurs activités de l’achat à la commercialisation. Malgré cela,
ils sont eux aussi soumis aux variations des prix sur le marché de gros,
mais peut être dans une moindre mesure. Deux raisons justifient cela ;
d’une part, les bouchers constituent des stocks stratégiques d’animaux
et, d’autre part il y a la faible variation du prix des produits qu’ils
débitent aux consommateurs en fin de chaîne. Les consommateurs
subissent les effets des ajustements qui s’opèrent sur le marché de
gros sans aucun moyen de défense puisque le marché de la viande
ovine échappe à toute forme de régulation étatique. Puisque l’élevage
dépend encore lourdement des ressources naturelles, le
développement de cette activité est indissociable, à long terme,
d’autres enjeux, écologiques, économiques et sociaux.
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Posté Le : 14/11/2021
Posté par : einstein
Ecrit par : - Atchemdi A. K. - Chehat F.
Source : Les cahiers du CREAD Volume 22, Numéro 78, Pages 97-118