Algérie

Inès Ibbou se sépare de la Fédération



Inès Ibbou se sépare de la Fédération
La jeune joueuse, qui a chuté de la 29e à la 31e place au dernier classement mondial de l'ITF, se trouve actuellement à Miami (Etats-Unis) où elle doit participer au tournoi international Orange Bowl, du 13 au 22 décembre.La jeune joueuse de tennis algérienne Inès-Feriel Ibbou, qui évolue sous la coupe de la Fédération algérienne de tennis (FAT) depuis environ 10 mois, a mis fin, après concertation avec son père et tuteur légal, Kamel Ibbou, à sa collaboration avec l'instance fédérale, a-t-on appris vendredi dernier auprès des intéressés. «Nous avons travaillé dans l'anarchie et il y a eu des dépassements. La Fédération a signé des contrats de sponsoring à mon insu, alors que je suis le tuteur légal de ma fille. Cette dernière a été complètement délaissée par la Fédération qui n'a même pas daigné prendre de ses nouvelles lorsqu'elle a contracté une blessure au coude en septembre dernier, lors d'un tournoi international à Mansourah (Tlemcen)», s'est plaint Kamel Ibbou. «Je tiens à préciser que nous n'avons aucun problème avec le ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS) qui a mobilisé tous les moyens financiers pour la réalisation et la mise en oeuvre du programme sportif de ma fille. Inès perdra de cette façon sa bourse en Espagne, mais c'est la meilleure décision à prendre», a-t-il ajouté. Contacté, le président de la FAT, Mohamed Bouabdallah, a apporté une autre version des faits, ajoutant qu'une «discussion est prévue incessamment entre le ministre de la Jeunesse et des Sports, El Hadi Ould Ali et le père de la jeune championne d'Afrique des U18 pour apaiser la tension». «Inès ne souffrait pas d'un tennis-elbow (synovite du coude, Ndlr), autrement elle serait restée convalescente pendant trois bons mois. Or, elle a pu rejouer un mois plus tard, ce qui prouve que la tendinite dont elle souffrait n'était pas aussi grave. Au niveau de la Fédération, on le savait, mais son père s'est empressé de l'emmener à l'étranger, pour un suivi médical, et c'est donc à lui d'assumer sa décision», a commencé par expliquer le président de la FAT. Concernant le contrat de sponsoring, Bouabdallah a affirmé que «les revenus financiers seront entièrement reversés à Inès Ibbou, sauf qu'elle ne pourra pas en disposer à sa guise. Cet argent sera placé dans une cagnotte spéciale, gérée exclusivement par la Fédération, qui y puisera à chaque fois que de besoin notamment pour financer la participation d'Ibbou à des tournois à l'étranger, ou pour couvrir les frais de ses soins». Pour le patron de la FAT, son instance «a très bien fait son travail, car elle a fait passer Inès Ibbou de la 200e à la 29e place du classement mondial juniors en l'espace d'une année. Et ce n'est pas fini, car le meilleur est à venir». Il a estimé, en outre, que sa structure était «la mieux placée pour gérer la carrière d'Inès Ibbou» et que si son père persistait à vouloir l'en détacher, «il gâcherait son avenir». Avant sa collaboration avec la FAT, Ibbou (bientôt 17 ans) a évolué sous les ordres de l'entraîneur Zine El-Abidine Midoun qui a mis fin cependant à sa collaboration avec l'athlète en raison d'un différend avec son père. La jeune joueuse, qui a chuté de la 29e à la 31e place au dernier classement mondial de l'ITF, se trouve actuellement à Miami (Etats-Unis) où elle doit participer au tournoi international Orange Bowl, du 13 au 22 décembre. Son père s'est engagé à ce qu'Inès Ibbou continue de représenter l'Algérie et de défendre les couleurs nationales avec «honneur et fierté» dans les compétitions internationales à chaque fois que son pays la sollicitera.




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