Le Syndicat algérien de l'industrie pharmaceutique (SAIP) se félicite de la réactivation, par le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, du comité de concertation installé suite à l'instruction du gouvernement en décembre 2008, portant interdiction de l'importation des médicaments fabriqués localement.
Ce qui permettra, selon le docteur Djebbar, président du SAIP, s'exprimant lors d'une conférence de presse organisée hier au siège de l'Adpharma à Alger, d'étudier exclusivement une fois par trimestre la liste complémentaire des médicaments fabriqués localement et interdits à l'importation.Il a estimé que les entreprises algériennes de fabrication de médicaments ont besoin d'être accompagnées par des mesures d'encouragement. Il a présenté à cette occasion la charte du fabricant élaborée par le SAIP et qu'il compte soumettre au ministère de la Santé. Il y a lieu, a-t-il indiqué, de faciliter l'approvisionnement des unités de production locale par la mise en place d'un couloir vert au niveau des espaces aéroportuaires et la levée des contraintes posées par la lettre de crédit.« D'autres contraintes peuvent être levées pour l'essor d'une véritable industrie pharmaceutique locale du médicament », a-t-il souligné, en faisant référence au non- remboursement des médicaments fabriqués localement, à leur enregistrement, au tarif de référence et l'interdiction de la publicité sur les médias audiovisuels. Pour le docteur Djebbar, les laboratoires locaux doivent être privilégiés par rapport aux importateurs et avoir le droit de confronter dans la transparence les experts qui ont décidé du remboursement.Comme il souhaite la non-application du tarif de référence aux produits fabriqués localement. « Le tarif de référence est un mécanisme qui peut avantager la production locale sur l'importation dans le cas où ce système n'est appliqué que pour l'importation », a-t-il précisé. Pour l'enregistrement des médicaments, le président du SAIP propose la mise en place d'un couloir vert pour les fabricants locaux des médicaments. « Tout enregistrement d'un nouveau produit fabriqué localement doit donner lieu à des mesures d'accompagnement permettant la substitution du produit importé par le médicament local. Il est nécessaire de ramener les délais d'enregistrement de quatre mois à un mois », a-t-il ajouté, en qualifiant la rencontre de la semaine dernière avec le ministère de la Santé de positive et « les décisions prises montrent qu'un climat de confiance règne aujourd'hui entre les producteurs nationaux et le ministère de la Santé », a-t-il précisé.Pour lui, les fabricants locaux sont aujourd'hui en mesure d'assurer une production de médicaments de qualité et la mesure du gouvernement portant interdiction de l'importation de médicaments fabriqués localement a porté ses fruits. « Ce qui a permis de faire passer la production locale de 28 à 38% au titre de l'année 2009 et une prévision de son augmentation pour atteindre 50% durant l'année 2010 », a-t-il indiqué selon l'évaluation de l'impact de cette décision faite par le ministère de la Santé.A la question de savoir si le SAIP a été associé par la direction de la pharmacie aux discussions sur le nouveau statut du producteur qui est en cours d'élaboration et au toilettage de la nomenclature nationale, Dr Djebbar répond par la négative et regrette que son organisation soit écartée des décisions la concernant directement.
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Posté Le : 02/03/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : Djamila Kourta
Source : www.elwatan.com