Algérie

Industrie pharmaceutique: De nouvelles sanctions prévues



L'industrie pharmaceutique affiche des statistiques très robustes. Faisant clairement voir que le développement de ce secteur est en voie de gagner non seulement le défi de la réduction de la facture d'importation des médicaments, qui a atteint les 4 milliards de dollars, qui est un souci majeur au ministère de l'Industrie pharmaceutique, mais également de poser les jalons d'une industrie pharmaceutique très performante.Lors de son passage à l'émission ‘'Invité de la rédaction de la chaîne 3'' de la Radio nationale, le ministre de l'Industrie pharmaceutique, Abderrahmane Djamel Lotfi Benbahmed, s'est dans ce sens félicité d'avoir dépassé le plafond des objectifs d'autonomie fixés initialement à 70%. «Objectivement parlant, nous avons très largement dépassé ce plafond. Pour la pharmacie d'officine, nous produisons 80% de la nomenclature nationale», a-t-il soutenu. Estimant qu'on doit être fiers puisqu'on fabrique des produits d'oncologie, l'insuline, toutes les molécules à forte valeur ajoutée, soit une production qui équivaut à plus d'un milliard de dollars. Cela a amélioré le chiffre d'affaires de Saidal qui augmentera de 50% en 2022, a-t-il souligné. Ajoutant dans ce sillage qu'au regard des résultats des entreprises en activité, les chiffres d'affaires sont augmentés de 30% à 50%, parfois même plus.
Ces indicateurs sont clairement édifiants d'une évolution exponentielle, en concrétisant tous les programmes mis en exécution, soutient le ministre, rappelant au passage la Covid, pour laquelle l'Algérie a produit de l'oxygène et le vaccin anti-viral. «Aujourd'hui, le vaccin anti-Covid validé est disponible en quantité (3 millions de doses) à Constantine», a-t-il précisé. Plus loin encore, le secteur national de l'industrie pharmaceutique ambitionne d'intégrer la chaîne de valeur mondiale du médicament, notamment en Afrique et en Europe, a relevé le ministre. «Notre volonté est d'intégrer la chaîne de valeur mondiale de l'industrie pharmaceutique. Nous discutons avec nos partenaires d'autres pays pour intégrer l'Algérie dans leur chaîne de valeur africaine ou européenne, car cela garantit la disponibilité et la valeur ajoutée pour les deux pays», a-t-il indiqué. Laissant entendre que «de nombreux pays» ont affiché leur volonté de mettre en place, en Algérie, des unités de production totalement intégrées dédiées à l'Afrique ou à l'Europe. «Notre stratégie est évidente, c'est d'être une base pour l'Afrique en termes de production de médicaments. Nous le serons car tous les indices sont là, nous avons les ressources humaines, l'énergie, nous avons une politique totalement intégrée et des investisseurs convaincus, des locaux et des multinationales», a-t-il assuré. L'Algérie ne manque pas d'atouts sur le plan du développement du secteur de l'industrie pharmaceutique, notamment grâce à sa position géographique, sa stabilité politique, la qualité de ses ressources humaines, sa compétitivité et l'environnement réglementaire sectoriel et global du pays. M. Benbahmed a rappelé dans ce contexte la mise en place d'une législation nationale intégrant les bonnes pratiques de fabrication algérienne, facilitant le processus d'export des produits pharmaceutiques algériens. L'Algérie est «l'un des rares pays en Afrique à avoir de bonnes pratiques de fabrication grâce à un décret paru il y a trois mois. Cela contribue à protéger la production nationale, notamment à travers des normes de qualité très importantes», a-t-il expliqué. Faisant observer que certains produits pharmaceutiques nationaux possèdent des taux d'intégration de 80 à 90%, le ministre a relevé «une dynamique qui se met en place grâce au degré d'implication des cadres du secteur et des opérateurs économiques». Cela crée, a-t-il dit, de la confiance permettant aux investisseurs et aux cadres du secteur d'avoir un suivi continu des investissements.
Et tout n'est pas conclu sur le plan législatif, car M. Benbahmed a annoncé dans ce sillage que de nouvelles propositions réglementaires seront soumises par son département ministériel dans le cadre de la prochaine loi de finances, dont l'instauration d'amendes «pour les opérateurs qui ne respectent pas leur programme d'importation ou leur programme de production». Il s'agit là de deux points noirs qui sont à l'origine de la perturbation de l'approvisionnement du marché du médicament national.


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