Algérie

INDUSTRIE DU G'N'RIQUE



Un m?dicament moins cher, un m?dicament s?r et efficace? La promotion de la production locale du m?dicament repose justement sur le d?veloppement de l?industrie du g?n?rique. Les ?bonnes pratiques de fabrication? co?tent n?anmoins ?cher? aux laboratoires. Et il n?est pas ?vident de s?assurer, au moins dans le court terme, d?un rapport qualit?-prix motivant pour d?velopper cette fili?re en Alg?rie.Lyas Hallas - Alger (Le Soir) - Mercredi dernier, la pr?sidente de l?association ?A3P?, g?rante de Wanylab, bo?te de contr?le de la qualit? et aussi de conseil, responsable du contr?le de la qualit? chez Biopharm, Mlle Nassima Hamdi, a pos? la probl?matique ? la faveur d?une conf?rence qu?elle a donn? dans le cadre d?alGeneric (Salon international du m?dicament g?n?rique qui ferme ses portes aujourd?hui). Selon Mme Hamdi, son association organise les 30 et 31 mai prochain ? l?h?tel Sheraton d?Alger un congr?s sur l?audit de la qualit? pour ainsi d?battre de la perspective de cette ?bonne pratique qui n?est toujours pas admise en Alg?rie?. Une probl?matique qui s?inscrit en ligne droite avec le souci des autorit?s publiques soucieuses de d?velopper l?industrie du g?n?rique et r?duire la facture des importations du m?dicament, notamment en ces moments de pol?mique sur les surfacturations des mati?res premi?res qui continue de d?frayer la chronique en Alg?rie. Admettons que la mati?re active est la m?me que pour un princeps. La puret? du m?dicament g?n?rique d?pend de la qualit? des excipients ? la formule change d?un fabricant ? un autre ?. Il s?agit, donc, en plus des tests de pharmacop?e (qualit?s physico-chimiques?) ? tests dont on exige du fabricant de pr?senter simplement une certification de son fournisseur ?, d?auditer ce fournisseur des mati?res premi?res suivant les sp?cifications internes au fabricant. Une analyse approfondie devant ?tre op?r?e sur les sites du fournisseur et qui co?te cher. Aide de l?Etat aux laboratoires Si le Laboratoire national de contr?le des produits pharmaceutiques (LNCPP) audite les laboratoires qui commercialisent des produits finis en Alg?rie, il ne le fait pas syst?matiquement pour les fournisseurs des mati?res premi?res. Ce sont les laboratoires qui doivent se soucier de la qualit? de leurs produits et financer de telles op?rations. ?Ce genre d?audit, le laboratoire ne le fait que rarement pour des fournisseurs de mati?res premi?res qui ne pr?sentent pas des dossiers approuvables?, indique-t-on du c?t? du LNCPP. C?est que des analyses microbiologiques et pharmaco- toxicologiques et autres essais de bio?quivalence sur le produit fini permettent au LNCPP de s?assurer de son efficacit? et du degr? de s?curit? qu?il pr?sente pour la sant? des Alg?riens et, le cas ?ch?ant, il a tout le temps pour interdire sa commercialisation. Afin de s?assurer de la qualit? des mati?res premi?res, les laboratoires multinationaux agr?ent des fournisseurs et exigent de leurs filiales locales de s?approvisionner chez des fournisseurs agr??s ; un laboratoire sp?cialis? dans la fabrication des mati?res premi?res est, dans bien des cas, une filiale de la m?me multinationale. Il existe une autre formule d??audit partag?. Des laboratoires paient une partie tierce, un cabinet d?audit de la qualit?, pour auditer leurs fournisseurs. Il n?existe n?anmoins, aucun cabinet en Alg?rie qui fournit une telle prestation. ?A ma connaissance, il n?existe aucun cabinet en Alg?rie?, note un cadre du LNCPP. ?Pour aider les fabricants, un audit par le LNCPP est souhaitable?, sugg?re Mme Hamdi. En plus des exon?rations fiscales, l?Etat interdit successivement l?importation de m?dicaments au fur et ? mesure que leurs ?quivalents g?n?riques sont produits en Alg?rie. Un protectionnisme qui a fait le bonheur de beaucoup de laboratoires, malgr? les remous qui continuent de susciter chez les multinationales notamment. ?Nous sommes devenus leaders sur le march? national pour les produits de p?diatrie et de dermatologie ?, se f?licite le patron de Sante Industries, ?tabli ? Chlef. Le march? du m?dicament en 2011 par les chiffres Selon les statistiques obtenues aupr?s du minist?re de la Sant?, de la Population et de la R?forme hospitali?re, la part du march? des m?dicaments fabriqu?s localement a atteint un peu plus de 660 millions d?euros en 2011 dont 84,4% des g?n?riques d?une valeur de 552 millions d?euros et pr?s de 110 millions d?euros de princeps. La nomenclature nationale des m?dicaments compte 5 684 m?dicaments pour 1027 DCI (d?nomination commune internationale) dont 71% sont des g?n?riques. Les fabricants locaux produisent 1489 m?dicaments, soit 26%. On conditionne aussi 651 m?dicaments, soit 11,5%. Le nombre d?unit?s de production agr??es au 31 d?cembre 2011 ?tait de 107 dans la fabrication et de 18 dans le conditionnement. Les m?dicaments import?s en 2011 sont au nombre de 3 544 d?une valeur totale de pr?s d?un milliard d?euros (987,3 millions d?euros) dont 811 millions d?euros pour des princeps et 176 millions d?euros pour des g?n?riques. L?Etat projette, d?ici ? 2014, de couvrir au moins 70% des besoins nationaux par la production locale. En 2011, la part de la production locale dans le march? du m?dicament a atteint 43% dont 31,8% de m?dicaments g?n?riques fabriqu?s, 5% de m?dicaments g?n?riques conditionn?s et 6,3% de princeps fabriqu?s ou conditionn?s. Comparativement ? 2010, la fabrication locale a augment? de 70%, soit une production suppl?mentaire d?une valeur de pr?s de 300 millions d?euros. De m?me que la facture globale du m?dicament a augment? de 18,6% par rapport ? 2010, soit de 327 millions d?euros.


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