Algérie

INDUSTRIE DE L'IMPRESSION Le gisement méconnu de l'Algérie



INDUSTRIE DE L'IMPRESSION Le gisement méconnu de l'Algérie
Près de 50% des industriels activant dans le secteur agroalimentaire sous-traitent l'impression de leurs produits à l'étranger.
Les imprimeurs algériens peinent à s'imposer dans leur propre pays: c'est le constat alarmant qu'a fait Mohamed Yacine, membre du conseil exécutif de la Chambre algéro-allemande de commerce et d'industrie (AHK) et manager général de la boîte de communication Blue Corp. «Près de 50% des industriels activant dans le secteur agroalimentaire préfèrent aller faire l'impression de l'emballage de leurs produits à l'étranger», a regretté M.Yacine lors de la conférence organisée hier à l'hôtel Sheraton d'Alger et dédiée à l'annonce de la tenue, en mai prochain en Allemagne, du Salon international de l'imprimerie et de médias «Drupa 2012». La raison de cette tendance «offshore» réside, d'après M.Yacine, dans le fait que ces entreprises agroalimentaires ont encore peur des imprimeurs algériens, ils se dirigent donc vers l'étranger. «C'est ce que la majorité des chefs d'entreprises nous répondent», a-t-il assuré. Néanmoins, M.Yacine assure que ces entreprises agroalimentaire, n'ont pas tout a fait tort.
«On doit être compétitif en limitant les coûts et les délais or, à cause de certains blocages enregistrés notamment en ce qui concerne l'apprivoisement des matières premières nous sommes à la traîne», a-t-il précisé. «Nous aussi, les professionnels de l'industrie de l'impression, nous devons relever le niveau car le marché de l'impression est très important pour l'économie nationale. C'est une source de richesse et d'emplois», a-t-il ajouté. «A titre d'exemple, les importations globales en matière d'impression en 2009 ont dépassé les 180 millions d'euros. Près de 139,9 millions d'euros pour les machines à emballer et 58,5% pour les technologies de l'impression», a-t-il indiqué. «Le marché, qui regroupe près de 500 opérateurs nationaux, est actuellement à l'état embryonnaire, mais il a un avenir prometteur», a-t-il précisé.
Le marché de l'impression est donc en plein essor en Algérie. Et pour que cette impulsion soit de qualité, M.Yacine a appelé les opérateurs économiques algériens à se doter de technologies modernes pour conquérir de nouvelles parts de marché, notamment dans l'emballage de l'agroalimentaire. «La majorité des producteurs nationaux acquièrent des machines de production notamment d'Italie, de Chine et d'Allemagne, en se limitant à utiliser 10% seulement des capacités de ces équipements», a regretté ce spécialiste de l'impression. Il a invité dans ce sens les acteurs algériens de l'impression et de l'emballage à investir dans la formation pour la maîtrise de nouvelles technologies numériques d'impression.
Selon lui, ces opérateurs sont en mesure de fabriquer des produits compétitifs en accompagnant l'acquisition d'équipements modernes par des mêmes cycles de formation spécialisés organisés par les fournisseurs de ces mêmes équipements. M.Roger Strake, représentant de la société d'impression «Print Promotion» leader en Allemagne, a présenté une communication portant sur l'avenir de l'industrie de l'imprimerie face à la concurrence des médias électroniques et de l'Internet. De l'avis de ce professionnel, l'impression numérique n'a pas éliminé les techniques classiques de l'imprimerie, mais il suffit seulement de trouver des technologies innovantes dans ce domaine.
M.Jean-Philippe Fournier, responsable d'une société allemande spécialisée dans l'impression de l'emballage de luxe, s'est dit de son côté, disponible à transférer le savoir-faire aux entreprises algériennes intéressées par l'acquisition de machines de production de haute performance technologique.
Après les énergies renouvelables, voilà donc que le pays d'Angela Merkel veut sa part du gâteau dans l'industrie de l'impression algérienne. Réussira-t-il ou se fera-t-il doubler par son voisin autrichien comme avec les énergies renouvelables?


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