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Industrie chimique


Industrie chimique
L'industrie chimique, souvent décriée en matière d'environnement, veut montrer sa bonne volonté à quelques semaines du sommet Paris climat 2015. "Nous voyons dans la loi de transition énergétique plusieurs opportunités pour l'industrie chimique", se réjouit Philippe G?bel, président de l'Union des industries chimiques. Dans les énergies renouvelables avec les panneaux photovoltaïques, mais aussi en matière d'isolation de l'habitat avec les matériaux. En revanche, l'UIC "reste vigilante. Il ne faut pas que la loi de transition énergétique se traduise par un renchérissement du coût de l'énergie pour les industriels". La fédération demande une politique européenne de l'énergie pour les industriels. Ils veulent des prix compétitifs pour lutter à armes égales avec les autres pays, à commencer par les Etats-Unis.Philippe G?bel pointe la contribution de la chimie à la baisse des émissions de gaz à effet de serre en France. Alors que les émissions étaient au total de 557 millions de tonnes de gaz à effet de serre (GES), équivalent CO2, en 1990, celles de la chimie atteignaient 50 millions de tonnes. En 2012, elles n'étaient plus que de 24 millions de tonnes sur 486 millions de tonnes. "Cela représente 40% de la baisse totale des émissions et nous avons parallèlement réduit notre consommation d'énergie de 20%. C'est grâce à la chimie que la France a tenu ses objectifs de Kyoto."Un peu d'autosatisfaction? Doubler la part des matières premières renouvelables en 2017L'UIC envisage d'améliorer de 12% son efficacité énergétique (2012-25). Et de réduire à la même date ses GES de 60%. Ce chiffre parait énorme à première vue? Quand on sait que les émissions ont déjà été réduites de 54 % en 2012, le chemin jusqu'en 2025 ressemble à un long fleuve tranquille. Même si les derniers pourcents sont les plus difficiles à atteindre. L'industrie chimique française devrait également atteindre l'objectif fixé par le Grenelle de l'environnement en 2008 de doubler la part des matières premières renouvelables à l'horizon 2017 en atteignant 15%. Une part qui est amenée à se développer dans les prochaines années.Chez les chimistes, on rappelle aussi que l'on innove sur les procédés que l'on met en ?uvre. "Il y a tout un domaine qui est celui de la catalyse. La recherche se poursuit et permet des améliorations techniques." Le train du climatPour montrer sa bonne volonté, le secteur de la chimie compte monter à bord du "Train du climat", initié par la SNCF et les Messagers du climat, un collectif de scientifiques. Ce train-exposition partira de la Gare de Lyon, le 6 octobre pour un périple qui les conduira dans 19 villes de France jusqu'au 25 octobre. Il sera animé et présenté par des chercheurs qui vivront à bord pendant ces trois semaines. Les entreprises de la chimie comptent bien jouer leur carte pour montrer leur rôle dans la lutte contre le changement climatique. A condition qu'il n'entrave pas leur compétitivité. C'est le leitmotiv qui revient à chaque nouvelle loi contraignante, comme pour l'interdiction du bisphénol A. La crainte s'appelle aujourd'hui le prix du carbone. "Il faut que la règle soit la même pour tous. La France ne pèse que pour 1% des émissions de GES dans le monde", rappelle Philippe G?bel. Pourtant, la chimie est un secteur industriel qui sait exporter. Il est le second en France après l'aéronautique selon l'UIC et sa production a crû de 5% entre fin 2007 et fin 2014, alors que pour l'ensemble de l'industrie française, la chute atteignait 16%. Toutefois, la conjoncture est moins favorable en 2015. L'UIC prévoit une hausse de la production de 0,5% à la fin de l'année après un premier semestre difficile (-1,4% sur les sept premiers mois de 2015).


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