Algérie

Industrie automobile : L’accord Algérie – Renault devrait marquer l’année 2012



Industrie automobile : L’accord Algérie – Renault devrait marquer l’année 2012
Le marché algérien de l’automobile continue son essor malgré la suppression du crédit à la consommation pour dépasser allégrement la barre des 300 000 ventes. Reste qu’au-delà des chiffres, l’année 2012 s’annonce cruciale pour l’avenir de automobile en Algérie, avec la probable finalisation du contrat avec Renault, pour la construction de la première usine automobile en Algérie.


L’accord entre le gouvernement algérien et le constructeur automobile français Renault n’a jamais été aussi proche, après de longs mois de négociations. En effet, il a fallu six rounds de négociations, quatre à Alger et deux à Paris, pour entrevoir le bout du tunnel et entendre de la bouche même du ministre de l’Industrie, de la PME et de la Promotion de l’investissement, M. Mohamed Benmeradi, que les deux parties sont pratiquement sur le point d’arriver à un accord. « Les négociations ont très largement avancé, 90 % des questions ont été réglées et nous poursuivons les négociations uniquement sur les détails. Nous avons déjà une vision de ce que sera ce partenariat qui va s’inscrire dans le cadre de notre législation, à savoir un partenariat de 51-49 % dans lequel Renault aura 49 %», a précisé le ministre, il y a quelque temps, à la radio nationale.

Ce dernier a également annoncé, dernièrement sur les mêmes ondes, l’arrivée d’une délégation du constructeur français le 13 janvier, chargée de développer trois aspects importants du projet : l’inspection du site d’implantation de l’usine dans la région de Bellara, l’évaluation des entreprises qui activeront dans le projet, sans oublier l’aspect juridique du projet. L’usine, qui devrait entrer en production 18 mois après la signature de l’accord, va fabriquer 75 000 véhicules de quatre modèles différents dans une première étape, une production appelée à augmenter pour atteindre les 150 000 véhicules dans une seconde étape. Le taux d’intégration variera entre 20 à 25 % dans une première étape pour augmenter ensuite à 60 % avec l’intégration de la pneumatique et du vitrage. Il est à noter qu’une cinquantaine d’entreprises algériennes ont déjà été répertoriées par le ministère de l’Industrie et que la délégation française attendue en janvier devrait les rencontrer.

L’aboutissement de ce projet, très attendu par le citoyen lambda qui espère disposer d’un véhicule à un prix plus abordable, pourrait également redessiner le marché de l’automobile, le gouvernement devant protéger une industrie locale et éviter le syndrome russe qui voit le véhicule importé coûter moins cher que la production locale. Rapellons que sur ce point, le gouvernement algérien a pris des mesures fiscales incitatives : TVA préférentielle et des droits de douane à taux zéro pour les intrants des productions locales, à cela s’ajoute une « préférence nationale » en matière d’équipement des entreprises et des administrations.


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