Algérie

Indignées



Indignées
Diffamatoire, insultant, calomnieux ; les adjectifs de dénonciation n'ont pas manqué aux parents et aux étudiantes, venus exprimer leur indignation à la rédaction d'El Watan étudiant, pour qualifier le contenu du reportage diffusé sur la chaîne satellitaire Ennahar Tv mardi 10 décembre. De nombreux mouvements de protestation ont été menés au niveau des résidences universitaires du pays. Des jeunes filles ont vu leur cursus interrompu par des parents affolés. Des voix se sont élevées pour prendre la défense des étudiantes diffamées. Réactions.En quelques minutes de propagande, la chaîne Ennahar a voulu renvoyer la femme algérienne au Moyen-Age. Sinon, comment expliquer cet acharnement sur ces jeunes étudiantes, futures intellectuelles, futures professionnelles, futurs piliers de la société algérienne de demain. Persuadée que notre société s'était totalement appropriée les m?urs importées d'Afghanistan et des pays du Golfe, la chaîne Ennahar a pour ambition d'effacer définitivement les femmes de l'espace universitaire, donc à terme de l'espace public.Ennahar a juste oublié un détail de taille, nous ne sommes ni des Afghanes ni des Saoudiennes, nous sommes des Algériennes. Nous sommes des Algériennes formées par l'Université algérienne, issues des cités universitaires algériennes et nous sommes déjà le pilier de la société d'aujourd'hui. Nous, femmes algériennes, savons aussi que nous sommes le cauchemar permanent de tous ces rétrogrades qui rêvent d'une Algérie faible et instable. C'est la raison pour laquelle nous nous battons au quotidien pour porter à bout de bras notre passion pour une Algérie forte, puissance régionale et avant-gardiste.Déjà, jeunes étudiantes, nous aimions l'Algérie révolutionnaire, porteuse d'espoirs et de puissance. Et, malgré les insuffisances qui ont freiné notre pays dans son essor et sa quête du progrès, nous restons fermement attachées à nos valeurs et à nos principes. Paradoxalement, la chaîne Ennahar vient de renforcer ses valeurs révolutionnaires qui nous sont chères, les réactions hostiles de notre société civile au néo-terrorisme en sont la preuve flagrante. Car c'est bien de cela qu'il s'agit. Nous sommes passés du terrorisme armé au terrorisme télévisuel. Accrochés à cette volonté de détruire notre société, les terroristes se sont appropriés les nouvelles technologies et diffusent leur venin dans les esprits.Par son silence assourdissant, la classe politique se rend complice de cette entreprise de destruction. Nous ne pouvons plus laisser faire, nous n'avons plus le droit de faire semblant de ne pas voir, de ne pas savoir. L'Etat, par la voix du ministre de l'Enseignement supérieur, vient de signifier la fin de la récréation aux ennemis de la société algérienne. A nous parlementaires, représentants de notre peuple et de notre société d'aujourd'hui, de légiférer pour éradiquer définitivement ce poison wahabbite qui souille nos esprits. Nous avons le devoir d'audace, le devoir de faire front avec et aux côtés de notre société civile.




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