Algérie

Indignation de la classe politique



La répression policière qui s'est abattue mardi 16 mars sur la marche de la communauté universitaire de Béjaïa a suscité colère et indignation de la classe politique et de la société civile. En effet, l'intervention musclée des éléments de la Sûreté nationale, dont des Brigades de recherches (BRI) et des policiers en civil, s'est soldée par l'arrestation de nombreux manifestants et la blessure d'autres.Les renforts de sécurité ont d'abord ciblé le groupe de hirakistes qui se sont donné rendez-vous à l'esplanade de la maison de la culture Taos-Amrouche, où ils ont arrêté certains militants, avant d'investir l'entrée principale du campus de Targa-Ouzemour, point de départ habituel de la marche de chaque mardi. Pour étouffer dans l'?uf la mobilisation des étudiants, le dispositif policier a bouclé le portail principal du pôle universitaire de Targa-Ouzemour.
En voulant défoncer ce cordon de sécurité, les manifestants se sont heurtés à une violente répression policière. Le collectif des enseignants et travailleurs ATS de l'université de Béjaïa a réagi, à travers une déclaration rendue publique hier, en dénonçant cette vague de répression qui s'est abattue sur les manifestants pacifiques.
De son côté, le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) a tenu à "condamner cette violence des forces de sécurité" et à "apporter son soutien à la communauté universitaire". La fédération du Front des forces socialistes (FFS) de Béjaïa a également dénoncé "avec fermeté ces procédés systématiques" et appelé à "des mesures d'apaisement et au respect des libertés pour éviter tout pourrissement".

KAMAL OUHNIA


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