Algérie

Indignation à Sétif parmi les citoyens



Le verdict de la cour de Jijel condamnant Omar Belhouchet, le directeur de la publication d?El Watan, et Chawki Amari, chroniqueur du journal, à deux mois de prison ferme assortie d?une amende d?un million de dinars a choqué des lecteurs de la capitale des Hauts-Plateaux, dont bon nombre se sont rapprochés de nos bureaux pour exprimer leurs soutien et indignation à l?encontre de la décision qu?ils considèrent comme une tentative de bâillonner la liberté d?expression, déjà fragilisée, disent-ils, par la disparition du Matin. « Après une longue hibernation, les adeptes de la censure refont en catimini surface. Ce verdict qui fera date tombe au moment où certains cercles s?agitent pour la révision de la Constitution. Après le journaliste d?Ech Chourouk, c?est au tour de ses confrères d?El Watan de passer à la trappe. On est en droit de s?interroger pourquoi maintenant ? », dira Hakim, un enseignant syndicaliste qui estime que cette sentence va ternir davantage l?image du pays, très mal coté en matière de délits de presse, dépénalisés dans de nombreux pays où la démocratie n?est pas un vain mot. Ne pouvant retenir ses larmes, une dame se dit scandalisée par un tel arrêt. « Ce ne sont tout de même pas des voleurs ou des corrompus pour que ces deux journalistes soient condamnés à deux mois de prison. Même s?il ne les porte pas dans son c?ur, le président qui est le président de tous les Algériens doit à mon sens protéger les journalistes qui ont payé un lourd tribut lors de la tragédie nationale », souligne cette dame qui enchaîne : « Avec ce jugement, on essaye de museler la presse indépendante, la bouffée d?oxygène pour les citoyens gavés par le ??tout va bien?? à l?origine de la faillite. » Notons que de nombreux autres citoyens estiment que ce jugement est un mauvais présage et considèrent que la liberté de la presse est en péril. Pour la défendre, la mobilisation de la société civile devient impérieuse. L?idée de lancer une pétition nationale fait son chemin.


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