Algérie

Indicede Madjid Bekkouche : Pérenniser les infrastructures



Quelle viabilité pour les infrastructures de base, fondement de tout développement économique, dans le cadre d'une gestion publique où le volontarisme financier de l'Etat ne doit pas exclure les principes de management économique, seuls à  même de permettre la pérennisation de structures condamnées à  rentabiliser leur fonction ou à  mourir 'La question s'impose d'elle-même dans un contexte où barrages, routes, installations hydrauliques, centrales électriques, autoroutes, chemin de fer et autres structures vouées au service public, dont on ne peut ignorer le caractère hautement capitalistique, ne peuvent faire l'objet d'un réinvestissement deux fois dans un même quart de siècle, et certainement pas avec le même niveau de mobilisation que nous connaissons et reconnaissons aujourd'hui à  la finance publique. La reconstruction ou la refondation infrastructurelle est donc un fait de portée historique en matière de projet de développement. Le moindre des effets de ces réalisations est d'offrir à  l'économie algérienne autant qu'au social, pour plusieurs décennies, un environnement infrastructurel favorable et aux normes universelles. Pourtant, autant qu'elle suscite la satisfaction et porte les promesses d'un développement probable, l'œuvre infrastructurelle devient elle-même l'espace d'un questionnement, légitime d'être en connexion avec les normes de gestion universelles. Le questionnement porte sur l'avenir de ces infrastructures, dont il faudra à  terme amortir l'investissement non pour en faire des entreprises économiques à  but lucratif, mais en vue de leur donner les moyens de se renouveler et de se pérenniser en tant qu'instruments de base du développement économique et social. Cette exigence vaut pour les autoroutes dont les systèmes de péage permettent aux communautés économique et sociale de contribuer, sans en ressentir l'impact financier, à  l'effort de capitalisation du réinvestissement. Elle vaut également pour tout ce qui offre, propose ou assure un service public dont l'absence compromettrait imparablement le bien-être citoyen et le développement économique. S'il est vrai que la recherche de cohésion sociale dans un contexte de transition économique ne plaide pas pour une répercussion des coûts - même ceux des infrastructures - dans les sphères économique et sociale, il est tout aussi vrai que la nécessité de gestion économique poussera, tôt ou tard, à  préconiser les mesures universelles de viabilisation et de pérennisation des infrastructures, sans lesquelles d'ailleurs aucun bien-être et aucun développement ne sont possibles.


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