Les systèmes de gestion et l'intelligence numérique dont ils procèdent font question aujourd'hui, plus que jamais, pour ce qu'ils impliquent comme dépendance technologique et intellectuelle envers les pays industrialisés où ces systèmes de gestion ont été conçus et où ils continuent à àªtre constamment mis à jour, induisant une facture, sans cesse gonflée, et un monopole de fait sur l'intelligence logicielle.Les pays qui ont très vite compris l'enjeu d'une indépendance dans ce domaine vers le début des années quatre-vingts, ont tôt mobilisé leurs compétences en la matière en vue de se doter de systèmes de gestion aussi performants et aussi intelligents, mais qui étaient le pur produit d'une conception locale ; ce qui assurait ces pays d'une indépendance en la matière, mais également les installait dans les conditions de l'obligation de faire évoluer leurs propres systèmes de gestion de manière à les adapter, au fur et à mesure, que le besoin s'en faisait sentir. Plus grave que le coût induit et la dépendance technologique qui porte, dans ce cas, sur une question primordiale de gestion et d'exploitation, la sécurité du système, sa maintenance et bien d'autres opérations de mise à jour, sont constamment les otages de prestataires étrangers qui peuvent, à tout moment, mettre en panne votre système, espionner vos réseaux ou encore vous astreindre à un modèle de gestion, donné pour àªtre le plus performant, qui ne répond pas à vos besoins. Constamment prisonnier de mises à jour dont le prétexte est l'introduction d'outils ou de procédés de gestion et d'exploitation dits à chaque fois plus performants et plus intelligents, l'entreprise est réduite non seulement à àªtre la cliente d'un prestataire subi, mais également à former ses ressources humaines à un système de gestion qui deviendra pour celles-ci la référence et l'incontournable instrument. Et c'est là, d'entre toutes les situations, celle qui s'avère la plus difficile à dépasser quand la volonté existe et la décision est prise de se doter d'un système de gestion local. De nombreuses entreprises, dont des groupes importants, ont pris conscience en Algérie de la nécessité de glisser vers des systèmes de gestion autonomes, qui soient le produit d'un effort interne à l'entreprise.Les résistances qui s'y opposent sont naturellement admises comme étant le fruit d'une grande influence des modèles de référence qui ont parfois tendance à s'imposer comme de véritables bibles pour les spécialistes algériens du domaine. Ne voilà-t-il pas là une autre bataille de la mondialisation qu'il faudra gagner '
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Posté Le : 21/06/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : M. B.
Source : www.horizons.com