Algérie

Indicede Madjid Bekkouche : Les spéculateurs, l'ennemi public n°1 de l'Algérie '



Comment contrecarrer la spéculation ' La question mérite d'être posée, aujourd'hui plus que jamais, du fait de la prise en otage du secteur commercial par une classe de spéculateurs qui semblent avoir une maîtrise des réseaux qui empêchent les actions de régulation préconisées par les pouvoirs publics d'opérer. Aujourd'hui, le secteur du ciment, hier les produits maraîchers, demain les viandes de toutes les couleurs à  la faveur du ramadan, et cela promet un prolongement, car les spéculateurs sont intarissables quand il s'agit de mobiliser les moyens et les pratiques qui favorisent un déséquilibre entre l'offre et la demande. Pour agir et faire agir dans le sens d'une lutte sans merci contre les spéculateurs et, plus globalement, contre le fléau lui-même, rien de mieux que le préalable politique. Il s'agit, en fait, de classer la spéculation comme ennemi public numéro un en Algérie du fait que ce fléau peut àªtre cause de déstabilisation économique et sociale. La flambée des prix de la mercuriale est en effet une réalité et ses répercussions sur la cohésion sociale sont d'autant plus négatives qu'elles portent un sérieux coup à  l'équilibre économique des familles algériennes, tout particulièrement chez les couches les plus vulnérables. La manipulation des prix du ciment, au moment où l'Etat mène un programme de construction inédit depuis l'indépendance et où l'autoconstruction bat son plein, est également une pratique qui peut àªtre assimilée, autant par ses effets que par ses tenants, à  du sabotage économique. En fait de spéculation, nous sommes, face à  ce fléau, au cœur du crime économique qu'il s'agit de se donner les moyens matériels et humains de combattre, avec la mobilisation qui sied face à  un phénomène dont on a bien vu qu'il minait la cohésion sociale et contrecarrait les objectifs stratégiques de l'Etat. Il est normal que l'importation soit la réponse la plus urgente à  apporter à  un constat de déséquilibre entre l'offre et la demande, mais la réponse qui sied, sur le long terme, c'est une guerre, comme celle qu'on livre contre le terrorisme et la corruption, qui doit àªtre déclarée contre la spéculation. Et comme, par leur nature, corruption et spéculation s'acoquinent et s'accompagnent sur le chemin des complicités criminelles, elles doivent àªtre combattues selon le dicton qui dit : «d'une pierre, deux coups.» Pourquoi pas donc une brigade spécialement dédiée au fléau qui occupe le terrain de la prévention tout en étant l'instrument actif et efficace de la coercition '  


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)