L'été est la saison de toutes les consommations. En villégiature ou en congé, les millions de citoyens, dont l'année a été chargée en travail et en stress et de surcroît faite de privations multiples, en vue justement de la belle saison durant laquelle la plupart entendent dépenser une bonne partie de leur épargne, vont consommer tous azimuts. Ce qui fait dire aux gens lucides et avisés que l'été est aussi l'année de tous les dangers, car la consommation de masse des produits alimentaires en saison chaude a besoin de conditions particulièrement rigoureuses de respect des normes et de contrôle pour se faire sans problème.Du citoyen séjournant avec sa famille en bord de mer ou en montagne, jusqu'au citadin resté chez lui, mais qui préfère sortir manger dehors au lieu de cuisiner sous la chaleur du foyer, en passant par ceux qui font des sandwichs et autres grillades un véritable mode de vie estival, tous s'exposent au risque d'intoxication alimentaire, et ce, pour plusieurs raisons liées à la fois à la nature du climat et aux conditions, parfois complètement relâchées, dans lesquelles se fait l'activité de la distribution des produits alimentaires. Certains commerçants bafouent la chaîne de froid sciemment, par ignorance ou par manque de moyens, faisant prendre à leur clientèle de gros risques sanitaires. Accompagnez, au hasard, un des détaillants de votre quartier au moment où il s'en va soulever le rideau de son magazin le matin, et vous seriez surpris de le voir rallumer ses réfrigérateurs, pourtant, achalandés de produits périssables devant àªtre conservés sous une température spécifique. Ce n'est certes pas systématique, mais tout de même courant, surtout que le commerçant est prêt à vous jurer qu'il le fait depuis longtemps et qu'il n'est jamais rien arrivé à personne. D'autres détaillants, qui sont pourtant comptables de la santé de leurs clients, acceptent, au mépris de toute éthique, de commercialiser, en connaissance de cause, des produits alimentaires contrefaits, la plupart du temps usinés dans des lieux clandestins. Si on ajoute à ces pratiques commerciales, les conditions de non-hygiène dans lesquelles se pratique la restauration rapide et autres lieux où les gens vont se sustenter en grand nombre, dont l'espace cuisine est à la fois le lieu où se préparent les plats et où dorment les personnels. Des contrôles, il s'en fait en très grand nombre chaque année, mais à ce jour, cela demeure une histoire du chat et de la souris, autrement dit je fais comme je juge bon de le faire et tant pis si je me fais attraper.
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Posté Le : 18/07/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : M. B.
Source : www.horizons.com