Indice : Le chômage, un fléau universel

La problématique de l'emploi ou du chômage a ceci d'universel qu'elle se pose comme une crise majeure à  l'économie planétaire, n'épargnant ni les pays riches ni les pays pauvres. Le chômage est effectivement devenu une réalité structurant une nouvelle forme de rapports sociaux et de rapports au social qui conditionnent, d'une part le devenir des individus et leur place au sein de la société, et d'autre part, les choix politiques et de politiques sociale et économique, dans bien des pays, y compris ceux industrialisés. Chez ces derniers d'ailleurs, l'entorse faite au sacrosaint principe du respect de la loi de l'offre et de la demande n'est plus un tabou, tant il est vrai que les enjeux de stabilité sociale, face à  un chômage endémique, ont infléchi les volontés des plus farouches parmi les plus ultralibéraux qui pensaient alors que le marché est aussi un marché de l'emploi et qu'il est normal qu'il impose sa loi. Aujourd'hui, vouloir défendre les lois du marché, c'est aussi prendre en compte les réalités sociales qui sont susceptibles de mener à  l'anéantissement de tout marché. Comment penser un seul instant, avec la mondialisation et les moyens de communication qui renforcent la prise de conscience de leurs conditions de vie de toutes les populations, quel que soit leur niveau d'enclavement géographique, qu'on peut continuer d'opérer économiquement, alors que des populations entières sont exclues de la dynamique sociale et économique ' Au moment où l'on parle le plus de concepts nouveaux liés au respect et à  la protection de l'environnement, tels que l'éco-responsabilité, s'impose de plus en plus l'idée, incontournable, qu'il faille davantage penser à  la responsabilité sociale. Ce qui se perd de vue, dans l'élan incompressible de l'économie mondialisée, c'est la finalité collective qui fonde l'activité économique, à  savoir : non pas prioritairement l'enrichissement des individus qui n'est en fait qu'une résultante de l'effort et du mérite, mais plutôt la prospérité et l'accès à  la décence du plus grand nombre.D'où l'idée force que l'emploi devient l'espace d'un investissement politique primordial, au-delà de ses fondements économiques, car on ne peut tailler un volume de l'emploi à  la mesure d'une économie qui pourrait exclure les millions d'individus. C'est là que l'Etat régulateur intervient, comme on l'a vu en Algérie durant les décennies écoulée et actuelle, et il y a à  peine deux années aux Etats-Unis et en Europe.