Algérie

Indice de Madjid Bekkouche : Les raisons multiples de la culture de l'importation



Quelle est, au jour d’aujourd’hui, la voie économique que les opérateurs priorisent en Algérie et vers laquelle ils orientent volontiers leurs investissements ''Répondre à cette question, c’est pointer d’ores et déjà ce qui est problématique dans notre économie à un moment où toutes les synergies sont requises pour faire démarrer les machines sectorielles et susciter la croissance tant attendue.'Trêve de devinette, il s’agit bien entendu de l’importation, cette activité dont nous ne pouvons encore nous passer sans tomber dans la disette. L’importation est à la base une activité de commerce international tout à fait  normale, dont nos multiples commentaires pourraient faire croire à un étranger non avisé qu’elle serait en Algérie une activité illégale.'Elle est normale, mais contrairement à beaucoup d’autres pays où cette pratique est toujours associée à l’activité d’exportation, l’importation dans notre pays est la fille unique qui donne un seul sens à nos activités de commerce international hors hydrocarbures, alors que tout ce qui fait exception en termes d’exportation est entité négligeable. Pourquoi le créneau de l’importation est-il donc investi par le plus grand nombre ''Parce que  le retour d’investissement est très rapide, très gratifiant et parce qu’il n’y a, d’un bout à l’autre de ce business qu’une infime part de prise de risque, alors que certains, amplifient les bénéfices, en s’ouvrant des voies plus lucratives, via la corruption dans la chaîne de contrôle des opérations de commerce international.L’importation est également le violon d’ingre des opérateurs, car la demande du produit d’importation en Algérie est toujours en progression avec la différence, aujourd’hui, qu’il existe désormais deux sources  qui concurrencent le marché local de deux façons différentes. L’une est occidentale, exerçant une compétition de qualité, et l’autre, orientale exerçant une compétition de coût.'Ce qui a pour effet de créer une telle pression concurrentielle sur le produit local que certains industriels privés algériens ont fini par convertir une partie de leurs activités en opérations d’importation. On préfère importer plutôt que de créer une entreprise productrice de produits ou de services, parce qu’on ne voudrait pas avoir à gérer du personnel, à vivre les incertitudes de l’amortissement d’investissement et, puis, on se dit que si on se lance dans une activité de ce genre, on risque d’être complètement cassé par les importeteurs qui ont la vie et le gain faciles.'Alors autant en être un et avoir le beau rôle.


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