Algérie

Indice de Madjid Bekkouche : Les ressources hydriques, un secteur qui se relève



Il y a de cela une décennie et plus, l'Algérie se débattait avec des enjeux de survie dans tous les domaines et l'on n'exceptera pas, à  ce titre, même le secteur le plus dynamique, à  savoir celui de l'énergie. Loin, pourtant, des puits de pétrole et des gisements gaziers, le secteur de l'eau a été, par excellence, le plus emblématique en matière d'amplitude de la problématique de la gestion de la ressource hydrique, de sa mobilisation et de sa préservation. C'est cette escale dans un passé pas si lointain qui permet d'évaluer le chemin parcouru en dix années d'efforts forcenés d'investissements, de constructions et de planification stratégique dans le domaine de l'eau. Quelle comparaison possible entre cet hier délabré, voire sinistré, et un aujourd'hui qui affiche des prétentions plus radieuses et à  travers lequel se profilent des lendemains plus en phase avec la vocation semi-aride du climat algérien ' Le moins que l'on puisse en dire aujourd'hui, c'est qu'entre les deux époques, beaucoup d'eau a coulé sous les ponts. Derrière l'objectif de mobilisation de la ressource, l'enjeu d'approvisionner les agglomérations urbaines en eau potable était primordial, qui reléguait, au second plan, tout autre objectif, y compris celui de faire fonctionner les entités industrielles. Ce qui plaçait l'Algérie, à  cette époque-là, très loin de toute perspective de dédier un quelconque quota à  l'irrigation. L'agriculture ne devait compter, pour fonctionner et survivre, que sur les eaux de pluie et les innombrables forages clandestins qui s'opéraient un peu partout, là où l'eau était disponible. Devant le manque de moyens financiers pour réhabiliter un secteur dont les investissements sont hautement capitalistiques, il n'y avait qu'une gestion de l'urgence qui pouvait prévaloir, jusqu'au jour où l'embellie des prix de l'or noir vint au secours de «l'or bleu». A partir du moment où les moyens financiers étaient disponibles, le secteur de l'eau avait la priorité, car il était identifié comme un facteur déterminant de stabilité sociale, de sécurité alimentaire et de développement économique. En dix années d'investissements furent construits et projetés plus d'infrastructures hydrauliques qu'il n'en fut réalisé depuis l'indépendance. Ce qui reflète la dimension des chantiers, mais également le retard enregistré dans le développement du secteur de l'eau. Le résultat est assez éloquent qui justifie tous les satisfecit : maîtrise des AEP dans les grandes agglomérations avec un endiguement des fuites, mobilisation des eaux conventionnelles et non conventionnelles avec une affectation judicieuse d'une partie à  l'irrigation, et multiplication des barrages et des barrages versants en vue d'une récupération plus optimum des eaux de pluie, sans oublier la mise à  contribution du recyclage des eaux usées dans l'irrigation. Deux points demeurent moins bien pris en charge, à  ce jour, qui devraient, s'ils l'étaient, faire de ce secteur l'un des mieux gérés en Algérie, à  savoir : le réseau commercial de l'eau et la sensibilisation à  l'économie de l'eau.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)