Algérie

Indice de Madjid Bekkouche : Les membres de l'OPEP doivent rester prudents



L’Algérie n’a jamais manqué, dans l’espace associatif que représente l’Organisation des pays exportateurs de pétrole, dont elle a toujours été un membre très engagé, de prendre des positions très claires, allant constamment et objectivement, dans le sens de la défense des intérêts des pays pétroliers, recherchant toujours, moins la promotion d’une logique de rapport de force stérile, que celle d’une équité possible entre grands pays consommateurs de pétrole et le cartel. La réunion de Luanda, à ce titre, pour routinière qu’elle puisse paraître, n’en a pas moins été l’espace de jonction entre deux périodes à propos desquelles des questionnements pertinents ont été exprimés, notamment par l’Algérie, qui relèvent d’une posture de veille permanente et mobilisatrice dans le sens d’une recherche d’équilibre des prix du brut sur le marché international. En fait de deux périodes, il s’agit d’abord d’une réunion qui intervient au lendemain d’une crise financière et économique qui a entraîné vers le bas les prix du baril de pétrole et qui a soumis à une grande épreuve la capacité des membres de l’OPEP à aller ensemble vers des objectifs salvateurs pour tous, et d’une conférence sur le climat qui s’est soldée par un échec, dont celui lié aux réponses attendues par les pays en développement, dont font partie les pays de l’OPEP, consistant dans une assistance et un soutien technologique en vue de la gestion de la conversion, à terme, vers les énergies renouvelables.Il s’agit également d’une réunion qui vient ouvrir des perspectives de gestion future des positions de l’OPEP, dans le sens où la tempête, si elle est passée, n’en laisse pas moins des séquelles qui pourraient valoir des effets sur le marché pétrolier dans les semaines et les mois qui viennent. Et là, on n’a pas manqué à Luanda, d’envoyer un message conséquent aux membres de l’OPEP qui ont tendance à se relâcher en revenant au réflexe de non-respect des quotas de production. Une situation, dans un contexte de fragilité économique mondiale, qui pourrait réitérer l’épisode de 2008-2009, où il s’est avéré qu’il existait sur le marché pétrolier international pas moins de 400 millions de barils excédentaires qui se baladent dans la nature.Le non-respect des quotas est un phénomène surprenant, car il ne cadre pas avec la bonne gouvernance de la ressource, dans le sens où il est plus judicieux de valoriser celle-ci, en exportant moins à un prix plus conséquent, plutôt que d’en exporter un maximum, en voyant chuter les prix à des niveaux de non viabilité économique ou de réinvestissement. Cela l’Algérie n’a jamais cessé de le dire.


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