Algérie

Indice de Madjid Bekkouche : Le salariat, ce grand enjeu de l'actualité sociale



Au moment où s'installent les conditions d'un développement économique, les Algériens ressentent le besoin de répercuter cette dynamique sur le terrain social. D'où un dialogue qui s'exprime par différents moyens et qui est soumis, aujourd'hui, à  l'épreuve d'une écoute nécessaire. Mais qu'est-ce que le dialogue social, sinon cette capacité d'écoute mutuelle qui permet de concilier tous les intérêts dans un cadre consensuel. C'est pour cette raison même que le cadre tripartite autour duquel fut prise la décision de révision du salaire national minimum garanti est suffisamment représentatif des différentes sensibilités concernées et impliquées dans ce processus.Qui sont ces intervenants représentatifs ' L'Etat parce qu'il est l'acteur principal, le législateur, le propriétaire de la sphère économique publique, et le régulateur garant des grands équilibres. L'Etat aussi parce qu'il a la capacité panoptique de cerner tous les enjeux, de mesurer toutes les concessions, d'assumer les engagements et de concilier, s'il le faut, les divergences de vues. L'instance syndicale parce qu'elle est le porte-voix des travailleurs, celle qui vient plaider la cause de la classe ouvrière et qui entend sortir avec un résultat positif de la tripartite, sachant que cette instance mesure bien le niveau de ses engagements minimum qui doivent au moins cadrer avec la décision qui sortira de la rencontre tripartite. Le patronat, enfin, parce qu'une telle décision le concerne au plus haut point, du fait même qu'une augmentation du SNMG, qui induit conséquemment une capacité de budgétisation par l'entreprise, doit correspondre forcément à  une disponibilité de son équivalent en valeur de productivité.Ces acteurs bien définis et leur sphère de responsabilité bien circonscrite, il faut bien resituer le cadre et les enjeux de ce dialogue social qui est aujourd'hui à  la jonction de deux logiques sur lesquelles, de manière consensuelle, aucun des trois acteurs ne voudrait spéculer. La première logique est celle du tout social, sur la base de laquelle la réponse à  la demande sociale est prioritaire, la seconde est celle du tout économique, sur la base de laquelle la réponse à  la demande en développement économique est la plus prioritaire.Aujourd'hui, aucun de ces acteurs ne s'inscrit dans l'une quelconque de ces deux logiques, étant entendu qu'il est surtout question de promouvoir, dans un contexte de mutations économiques, la viabilité et la décence sociales pour la plus grande majorité, cela tout en veillant à  ce que les efforts de développement économique ne soient pas entravés. C'est ce lien très étroit entre la cohésion sociale et la prospérité économique qui semble inspirer cette real politique. Et c'est pour cette raison évidente que la tripartite et bien d'autres espaces de dialogue social sont la manifestation d'une volonté d'avancer ensemble. Aujourd'hui, l'avancée est là qui pèse son équivalent en valeur fiduciaire, mais aussi son équivalent en promesse législative la plus importante depuis des années, concernant la loi 87bis, qui pourrait débrider le salariat national, en attendant que l'essor économique se débride et prenne son envol.


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