Algérie

Indice de Madjid Bekkouche : La reprise pourrait pâtir d'un baril à plus de 100 dollars



La communauté économique internationale redoute, par-dessus tout, que des forces contraires viennent contrecarrer la si vulnérable reprise économique qui semble, enfin, se confirmer, après avoir, des mois durant, émis des signes de possible vitalité. Ces forces contraires, on s'en doute bien, pourraient consister dans une autre débâcle financière dont on sait le système de Bretton Woods si friand, ou plutôt auxquelles ce système est si perméable, cela surtout que le gouffre financier qui s'est révélé au lendemain de la précédente crise est tel que les remèdes préconisés dans l'urgence et même ceux, d'une grande générosité financière, appliqués tout au long de l'année 2009, pourraient n'avoir fait qu'attermoyer une probable rechute dont beaucoup pourraient ne pas se relever. Quoi qu'il en soit, la reprise économique est là avec ses signes favorables, dont un prometteur regain de confiance des consommateurs dans la vitalité du marché et une remontée continuelle des prix du pétrole. Et c'est sur ce sujet, justement, que l'attention se focalise, avec des lectures objectives d'une expertise internationale, redoutant qu'il se produise un phénomène inverse à  celui de fin 2008, où on a assisté, du fait de la crise économique, à  une chute vertigineuse des prix du baril de pétrole sur le marché international. Le scénario inverse serait que les cours de pétrole dont la tendance haussière, qui semble évidemment influencée par la psychologie positive de la reprise, pourrait se poursuivre, selon cette même logique, jusqu'à déborder des seuils de logique haussière qui s'appuie sur les fondamentaux du marché, vers un couloir de volatilité des prix, là où personne ne peut plus faire de prévisions sur les niveaux de prix qui pourraient àªtre atteints, notamment ceux auxquels le baril avait culminé en 2008 avant de dégringoler, entraîné par la crise et ses effets. L'effet de cette hausse, pour une économie traumatisée par la plus grande crise financière jamais vécue, serait d'en freiner l'élan de reprise, et de grever l'économie réelle qui en accuserait un coût énergétique insurmontable. Ce qui est redouté du côté des grands pays consommateurs par rapport à  ces perspectives est bien compris du côté des pays de l'OPEP dont les intérêts résident non dans une volatilité des prix synonymes, au demeurant, d'instabilité, mais plutôt dans le maintien d'un équilibre à  travers une fourchette de prix justes pour les producteurs et vivables pour les consommateurs. Ce qui, au jour d'aujourd'hui, semble àªtre le cas, avec un baril de pétrole qui est toujours en dessous de 90 dollars.


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