Indice de Madjid Bekkouche : La diversité est un vecteur de souveraineté

La souveraineté économique est la voie royale vers la pérennisation de la souveraineté politique, elle-même clé d'une gestion sociale éclairée sur laquelle l'Etat détient une maîtrise incontestable, loin des tractations contraignantes avec les créanciers internationaux qui vont parfois, dans certains pays, jusqu'à s'ingérer dans la répartition des budgets de l'Etat. Pour garantir les conditions de cette souveraineté, l'Algérie veille à  ses équilibres financiers, mais aussi à  une diversification de ses partenaires. Rien de plus judicieux que cette stratégie, car quand on s'ouvre sur le monde, il vaut mieux le faire de tous les côtés. A souffler des quatre coins cardinaux, les vents, même défavorables, finissent toujours par se neutraliser.Ce qu'elle vaut en manifestation éolienne, cette perception le vaut en économie, avec son pesant d'investissements, cela surtout que lorsqu'on parle du marché algérien, en dépit de certaines tiédeurs qu'on ne s'explique pas, on évoque un marché porteur avec des secteurs entiers qui recèlent de formidables gisements de croissance.Aujourd'hui, l'Algérie se construit et son économie se développe avec les partenaires européen, asiatique, américain et arabe, autrement dit avec le monde entier, avec sa diversité, la multiplicité des dispositions des uns et des autres et les infinies possibilités et options qui pourraient se présenter.Même les opérateurs économiques algériens, culturellement habitués à  regarder d'un seul côté ou de quelques côtés seulement, se découvrent des horizons plus larges, des ouvertures moins contraignantes, avec en perspective des opportunités d'affaires dans les domaines de l'investissement local et de l'exportation. Ce qui a pour effet de créer de l'engouement et de faire des émules dans un marché qui mérite bien cet intérêt. De plus en plus d'opérateurs économiques, notamment arabes, habitués auparavant à  opter pour des marchés d'Europe et d'Asie, explorent et scrutent de très près le marché algérien et, partout où se posent leurs yeux, ce sont des niches insoupçonnées de croissance dans des secteurs entiers qui restent encore à  défricher et à  exploiter. Loin des consensuelles réserves des groupes d'influence qui, eux, préfèrent laisser mijoter pour arracher le maximum de concessions, la motivation strictement économique des investissements de la part de certains partenaires doit àªtre respectée et perçue en tant que telle, cela surtout lorsque ceux-ci recherchent, dans la transparence, un intérêt d'affaires légitime qui n'est pas en contradiction avec celui, indiscutable, de l'Algérie. Tisser des liens de partenariat avec quiconque respecte le pacte sacré du gagnant-gagnant, ne voilà-t-il pas là l'affirmation irréfragable de la souveraineté '