Algérie

Indice de Madjid Bekkouche : L'UE, une bureaucratie sans motivations nationalistes



Nous sommes tentés de croire que la coopération avec les pays européens, chacun considéré comme entité politique et économique souveraine, est de loin plus intéressante, pour l’Algérie, que d’avoir à faire avec un ensemble comme l’Union européenne, se profilant comme un bloc monolithique, impénétrable, sans mémoire antérieure à son avènement, et d’une puissance démesurée, incapable de fonctionner en dehors d’une bureaucratie, signe d’une absence de souveraineté politique. Entre un pays sud-méditerranéen comme l’Algérie et un pays de l’autre rive comme la France ou encore l’Italie ou l’Espagne, les voies de coopération sont infinies et les chances de négocier des obstacles, des problèmes, des concessions, des doléances sont très nombreuses, car tout est fonction de l’intérêt que l’on accorde, d’un côté comme de l’autre, à ce que l’on va donner et recevoir. Ce qui donne le cadre de coopération comme ouvert et susceptible de déboucher sur n’importe quelle issue vers laquelle tendraient le plus les parties en dialogue. Dans le cas de l’Union européenne, c’est le dogme de base posé comme le capital légal commun à l’Europe qui fixe les règles, fonctionnant, par la force des choses, comme un bouclier défensif face à tout ce qui est non européen. L’Europe cesse dès lors d’être un espace ouvert susceptible de partenariats avec des entités tierces, pour n’être qu’une forteresse bureaucratique alignant des prescriptions et des interdits que lui inspire la somme incroyable des intérêts de ses pays membres. Fermée de l’intérieur selon le principe d’un égoïsme de prospérité, l’Union européenne entend capitaliser, malgré tout, sur les influences extérieures de ses pays membres. Que peuvent obtenir de leurs partenaires, même sous influence, des pays européens qui ne peuvent rien donner en échange à leurs interlocuteurs qui ne soit d’abord accepté par l’Union ' Ils n’obtiennent qu’une juste incompréhension et un refus de circonstance doublé d’une méfiance définitive par rapport à cet ensemble désarticulé qui ne se soutient encore que d’être la somme d’entités où les choses se passent plus ou moins bien. Il n’y a rien qui reflète mieux la personnalité de l’Union que la question de la circulation des biens et des personnes, dont l’enjeu a été plus de fermer l’Europe à l’Afrique que d’ouvrir les pays d’Europe aux Européens. Pourtant, la question de la circulation des personnes relève de la souveraineté d’un Etat et qui peut se négocier dans le cadre d’un partenariat d’exception. En renonçant, à travers l’UE, à la souveraineté de la décision d’ouverture de leurs frontières nationales, les pays d’Europe ont choisi la prospérité inter-européenne au reste du monde. Mais au fait, d’où vient la prospérité européenne ' 


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