Algérie

Indice de Madjid Bekkouche : L'Opep, cette gardienne du marché pétrolier



L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a donné la preuve, sur le marché pétrolier international, que ses actions de régulation pouvaient, à  terme, endiguer les tendances baissières du prix du baril. Une réalité qui a pu prévaloir dans un contexte de crise et qui pourra prévaloir en dehors. Le mécanisme de régulation installé il y a plus de dix années par l'Opep avait, à  ses débuts, rencontré un certain scepticisme de la part des organisateurs boursiers du marché pétrolier qui prêtaient plus foi à  leur pouvoir de spéculation qu'à un quelconque autre instrument de régulation, y compris celui de l'Opep qui agissait à  la source, sur les robinets qui produisaient la ressource.Pourtant, très vite, le cartel a fini par avoir gain de cause en suscitant une remontée des prix sur les marchés pétroliers, recherchant les intérêts de ses membres, mais aussi ceux des pays grands consommateurs de pétrole, veillant constamment à  un équilibre qui réalise le compromis ; un équilibre qui a de nouveau été brisé par les tensions et les conflits géopolitiques, mais aussi et surtout par la spéculation excessive sur les tendances haussières des prix du brut. Le baril à  150 dollars, à  un ou deux dollars près, fut alors, pour une courte période, une réalité que nul ne pouvait penser possible lorsque le pétrole se bradait, quelques années auparavant, au prix coûtant de son extraction, voire moins pour certains pays. La crise financière et celle consécutive de l'économie mondiale ont eu l'effet prévisible de recul des prix du baril de pétrole, à  telle enseigne que les observateurs tablaient sur un niveau de descente qui pouvait, à  moyen terme, ramener le marché à  moins de 20 dollars le baril, autrement dit à  un niveau de non viabilité économique de la filière pétrolière. La réactivité de l'Opep, à  travers son mécanisme de régulation, a permis un processus salvateur de retrait de quantités excédentaires de brut d'un marché qui avait absorbé trop de stocks et trop de commandes spéculatives qui avaient faussé les donnes du marché, et que la crise avait mis à  nu. 400 millions de barils se baladaient dans la nature en plus de ceux que la contraction de l'économie mondiale rendait excédentaires. En retirant plus de 4 millions de barils de pétrole jour, l'Opep a sauvé la source fondamentale de ressources financières pour pratiquement tous ses membres qui ont, cette fois-ci, montré, à  l'instar de l'Algérie qui a toujours donné l'exemple, une discipline très responsable. Aujourd'hui que les prix se stabilisent à  des niveaux qui satisfont tout le monde, la conviction est acquise que l'intérêt des producteurs et consommateurs, c'est un pétrole qui ne soit ni bradé ni monnayé comme un instrument de chantage. L'équilibre énergétique mondial est à  ce prix.


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