Indice de Madjid Bekkouche : L'intégration nationale, une question de survie

L'Algérie ne ferme pas la porte à  l'investissement étranger direct, loin s'en faut. Mais l'Algérie sait aujourd'hui que le développement dans tous les domaines ne peut venir que de l'intérieur, tout apport extérieur n'étant que le résultat d'une dynamique interne que cet apport étranger accompagnerait par intérêt. C'est ce qui s'est constitué comme principe économique et que le dicton résume en ces termes : l'on n'est jamais mieux servi que par soi-même. Mais pour assumer le sens de ce dicton, des conditions doivent àªtre réunies pour façonner un environnement économique et un environnement tout court propices à  l'accomplissement de tels objectifs. C'est entre autres défis, ce qui est envisagé, aujourd'hui, dans le domaine industriel, à  travers la stratégie d'intégration nationale.A la base, un tissu industriel qui possède un potentiel que tout le monde lui reconnaît, mais qui peine à  se concevoir un avenir, dans ce contexte concurrentiel, sans un environnement qui lui permette d'optimiser les conditions et les coûts de production. Que faire, importer ce dont on a besoin de l'étranger et renoncer à  sa capacité concurrentielle quitte à  produire en Algérie pour y produire ' Intégrer toutes les activités au sein de l'entreprise quitte à  sombrer dans la pléthore des effectifs et dans un gigantisme mortifère' Que faire alors, dans les deux cas, du principe de la viabilité économique de l'entreprise ' Rien n'y fait, la voie n'est ni celle des mastodontes dont la chute sème le chaos économique, ni celle de l'importation qui sème la dépendance et la vulnérabilité, mais plutôt celle de la création d'entreprises nouvelles qui gravitent, par leur activités, autour de grandes entreprises industrielles, et qui soient de dimension humaine, capables de se déployer et de se retrancher rapidement selon les contextes, quand par ailleurs, la disparition de l'une d'elles du marché n'est guère un drame, mais plutôt un phénomène naturel par lequel une entité meurt et se fait remplacer par dix autres. C'est idéalement là le scénario des intentions et des objectifs d'une telle stratégie, mais rien ne s'oppose matériellement à  sa concrétisation, sachant que tous les acteurs impliqués dans ce processus ont à  cœur de favoriser les conditions de survie de leurs activités respectives. Ce que tous ne doivent pas perdre de vue, c'est la nécessité de concevoir une intégration au nom de l'excellence, car c'est désormais à  un consommateur très exigeant et rompu à  la qualité qu'ils ont affaire.