Indice de Madjid Bekkouche : L'année du 3e quinquennat économique

2010 sera l'espace d'un déploiement économique, autrement plus engageant, pour l'Algérie et les Algériens. Si 2009 a été l'année de l'évaluation des réalisations et des avancées concrétisées durant cinq ans, 2010 sera l'année d'un autre départ à  travers le démarrage d'un nouveau programme de développement qui devra longer les cinq prochaines années, cela bien qu'on ne puisse pas, sans risque de schématiser l'effort de développement, occulter la continuité effective qui existe entre cet exercice et celui à  venir.Ce programme, qui ne peut donc s'inscrire en rupture avec ceux qui ont précédé, ne peut qu'en renforcer l'édifice, compléter les réalisations et initier les projets qui n'ont pas été pris en charge durant les précédents programmes, à  cette différence que la vision et les nécessités qui portent le futur programme sont censées àªtre fortes des acquis, des expériences et des réalisations antérieurs. Il n'y a, pour cela, qu'à citer l'exemple des programmes de construction de logements, dont on a vu s'améliorer, durant les dernières années, les cahiers des charges, jusqu'à intégrer des paramètres et des exigences dont le caractère affiné permet aujourd'hui  d'envisager avec sérénité des constructions selon des normes urbanistiques, architecturales et de sécurité irréprochables. C'est dire que le programme à  venir a toutes les chances d'atteindre un très bon niveau d'optimisation, qu'il s'agisse de délais, de qualité ou même de coût. Mais là n'est pas tout l'intérêt des perspectives qu'ouvre ce franchissement de cap, car 2009 a été le théâtre de faits qui ménagent pour 2010 des dispositions dont la portée économique pourrait àªtre déterminante pour le rythme de croissance, mais aussi, et surtout, pour l'entreprise algérienne. En avantageant celle-ci dans l'acquisition de parts de marché importantes dans le cadre des différents programmes de construction et d'aménagement, l'Etat entend faire jouer à  l'entreprise algérienne un rôle central dans le développement national, dont l'entreprise devrait tirer le plus grand profit pour sa croissance, tout en créant les conditions de partage de cette prospérité à  travers la création d'emplois que suscite, naturellement, cette croissance chez les entités économiques productives. Et si 2009 a été l'espace de décisions où s'est exprimé, par excellence, un nationalisme économique, 2010 pourrait àªtre l'année d'expression d'un sursaut industriel et agricole, celui que l'Algérie du 3e millénaire appelle de ses vœux, pour consolider le socle de sa souveraineté économique et aller vers l'avenir avec d'autres bagages que les hydrocarbures.