Algérie

Indice de Madjid Bekkouche : L'agriculture, un secteur qui pourrait aller plus vite



S’il est facile de se référer aux chiffres pour dire que l’agriculture enregistre de réelles avancées, il est en revanche très difficile d’inventorier, de façon exhaustive, les différents domaines, dont la dynamique a permis de réaliser concrètement ces avancées. Il faut juste retenir, à ce titre, que l’implication des pouvoirs publics, à travers, entre autres, un volontarisme financier inédit, et la mobilisation des relais institutionnels qui opèrent dans le secteur agricole, ont été pour beaucoup dans cette embellie. Une embellie qu’il faut tout de même relativiser, car la satisfaction a pour référence, essentiellement, l’état du secteur durant les années précédentes. C’est une manière, à travers cette perception, de dire, s’agissant de ce secteur, que le plus fort est à venir et que les plus grands défis, s’ils sont d’ores et déjà engagés, n’ont pas encore été gagnés.L’un des plus importants, c’est celui de la communication de proximité. Il n’y a pas plus engageant, dans un secteur où le plus fort maillon de la chaîne, qui est l’agriculteur, que la communication et l’information en direction de cet acteur primordial. La communication, d’une part pour savoir, comprendre, analyser et évaluer les besoins et les attentes de l’agriculteur. Et, d’autre part, la communication pour évaluer les retards et les carences, en termes de techniques et d’informations que les agriculteurs accusent. Ce préalable permet d’agir de manière plus efficace en direction du monde agricole, de gagner un temps précieux, à la fois en agissant de façon doublement ciblée du fait que les problèmes spécifiques à chaque activité auront été identifiés et du fait aussi de la grande proximité d’avec l’agriculteur qu’il faudra, alors, considérer comme un acquis irréversible.Pour l’exemple, et il y en a dont l’importance est facile à entrevoir, la question de l’utilisation des engrais et des fertilisants dans le monde agricole. S’il est établi qu’en Algérie le recours à ces moyens chimiques essentiels pour l’intensification des cultures et pour la valorisation des sols, est des plus faibles au Maghreb et sur le Bassin méditerranéen, cela signifie que d’une manière ou d’une autre, l’accès à ces moyens reste limité, d’autant que, certainement, des catégories d’agriculteurs n’ont pas encore intégré ces produits dans leurs processus de mise en culture. Autre exemple, celui de l’optimisation des techniques d’irrigation. De nombreuses exploitations agricoles, y compris dans des zones très fertiles, continuent d’irriguer par le moyen de séguias avec ce que cela implique comme gaspillage d’eau et d’inégalité dans la répartition des filets d’eau entre les cultures et les arpents de terre.C’est dire que si le développement agricole a vu démarrer sa machine, il y a encore des avancées à concrétiser et des acquis à consolider. Quoi qu’il en soit, le secteur agricole est, par excellence, le secteur qui donnera la réponse la plus rapide et la plus étendue aux efforts de développement entrepris : cerner tous les contours qui retardent la grande floraison et agir en conséquence, c’est cela semer la bonne graine.


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