Algérie

Indice de Madjid Bekkouche : Aimer le pays où l'on fait son blé



L'Algérie n'est pas une entité insulaire au sens où ce qui affecte économiquement la communauté internationale l'affecte aussi, d'autant plus que dans ce processus de gestion de la crise économique mondiale, notre pays apparaît parfois, pour de nombreux opérateurs étrangers, comme une alternative opportune à  l'absence générale de croissance. Quelques mois après des corrections législatives et réglementaires qui réadaptent les dispositions économiques de l'Algérie en vue de les mettre au diapason des nombreuses situations caractérisant les échanges entre notre pays et le reste du monde, et en ces jours de rentrée sociale, le sujet demeure toujours d'actualité et ne se passe pas de commentaire.   Le sujet, en fait, est celui des partenaires de l'Algérie dont on ne sait pas encore, pour certains, en tout cas, quel sens ils entendent donner à  ce partenariat, parti initialement pour àªtre mutuellement profitable. Il est aussi le sujet de cette Algérie qui consent des efforts inédits pour faire en sorte que le pouvoir de consommation de tous évolue au même titre que le pouvoir de production de l'arsenal industriel afin que le bien-être matériel et social des Algériens soit le reflet d'une certaine souveraineté économique, et non plus seulement de l'usage d'une rente dont le volume dépend trop souvent des fluctuations des marchés et dont le destin est de s'épuiser par la force des choses.Des partenaires économiques, l'Algérie en compte des bons et des moins bons. Les premiers ne pourront que davantage se conforter de ce qui préserve les intérêts de l'Algérie, puisque leurs intérêts se trouvent à  l'intérieur du pays.Les seconds devront revoir leurs positions en misant, en investissant sur la durabilité du partenariat, plutôt que sur l'immédiateté des gains. Enfin, et s'il n'y a pas de retenue possible devant les voies faciles de la part de certains opérateurs économiques, les dispositions législatives et règlementaires auront eu le mérite de baliser le chemin à  emprunter, celui-ci ayant, à  son tour, le mérite de protéger l'Algérie, sans ruiner qui que ce soit, hormis les aventuriers économiques, autrement dit ceux qui se complaisent dans l'importation tout en ayant le statut d'investisseurs.S'agissant de l'aspiration à  créer une économie forte, ou du moins, moins vulnérable et moins perméable à  la prédation, la concrétisation de celle-ci reste tributaire de notre capacité à  donner à  l'Algérie des secteurs économiques dynamiques en mesure de générer de la valeur au niveau local comme à  l'international, et de juguler le flux des importations dont la montée en puissance est, à  terme, ruineux pour les finances publiques autant qu'il est désastreux pour le tissu industriel local et pour l'emploi.La morale de cette histoire qui est d'une brûlante actualité, c'est qu'il faut définitivement retenir que lorsqu'on aime l'argent de l'Algérie, il faut aussi aimer l'Algérie. N'est-il pas comble de l'ingratitude que de ne pas aimer le pays où l'on fait son blé '


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