Algérie

INDICE DE MADJID BEKKOUCHE : A petits pas vers une économie universelle



Une économie qui soit engagée de plain-pied dans la course universelle ou du moins dotée des moyens de sa survie, se doit de bannir de sa sphère toutes les conditions qui la lestent et entravent ses élans vers le développement. Il s'agit généralement de conditions qui sont, soit le fait d'un héritage d'une période antérieure qui a pesé lourdement sur la culture et la vie sociale. Dans ce cas-là, on parlera de transition vers une économie moderne et mieux adaptée aux contraintes présentes. Soit le fait de résistances au changement de la part d'acteurs sociaux et économiques qui estiment que leur devenir est compromis du fait de ces mutations. Dans ce cas-là, on parlera de nécessité de gestion, par les pouvoirs publics, de cette transition à  travers un volontarisme financier qui permet à  la fois aux opérateurs économiques nationaux de faire face aux défis du présent et de s'armer contre la concurrence que leur impose l'économie de marché et l'ouverture qu'elle a amenée, et aux catégories sociales, lourdement affectées par le choc des mutations, de se soutenir d'une présence indispensable de l'Etat dans la sphère de la solidarité et de l'aide sociales en attendant que la vie économique telle qu'elle se profile désormais permette à  la majorité de s'intégrer dans ce nouvel environnement et pour en vivre mieux et pour contribuer à  en dynamiser les différents espaces. L'Etat n'a fait, ces dernières années, ni l'économie des réformes en vue d'être pleinement dans l'économie de marché, ni celle de mesures d'apaisement et de solidarité sociale en vue d'accompagner les différentes couches sociales sur le dur chemin de la viabilisation économique. Il est d'ailleurs providentiel que cette transition ait coïncidé heureusement avec un relèvement conséquent des prix du pétrole, occasionnant une santé financière propice à  une politique sociale tout à  fait à  la dimension des cratères sociaux et économiques que la restructuration a créés un peu partout en Algérie. Ces mesures prises, il reste à  faire en sorte que l'Algérie et les Algériens œuvrent, privé et public confondus, à  la dynamisation de la vie économique à  travers tous les secteurs prometteurs, porteurs d'un potentiel de richesses et de croissance connu et reconnu. C'est cette question primordiale à  laquelle est suspendu, aujourd'hui, l'avenir du pays, enclin au jour d'aujourd'hui à  se reposer sur la rente pétrolière pour assurer ses besoins en importations de biens d'équipement  et de consommation. A ce dernier titre, d'ailleurs, la prospérité précaire que crée l'aisance financière nécessite une posture défensive contre les prédations commerciales extérieures, en attendant que les défenses économiques algériennes soient mieux aiguisées. C'est cette guerre protectionniste que mène aujourd'hui notre pays.


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