Algérie

Indice de Madjid Bekkouche : 2009, l'année de toutes les transitions



L'année 2009 ne peut àªtre l'espace d'un bilan isolé de l'année 2008. Cela peut relever de l'évidence, tant il est vrai que chaque exercice s'adosse au précédent pour trouver matière à  expliquer les tenants qui ont conditionné sa configuration globale. Mais là, la relation est plus déterminante, plus forte au point où les derniers mois de 2008 ont forcé des lignes de conduite, induit des décisions, et tracé des itinéraires qui débordent même sur l'année en cours.Ce qui peut àªtre dit des choix faits à  l'échelle mondiale, dans ce contexte de crise économique, peut àªtre dit aussi des décisions prises en Algérie où, en revanche, la crise financière n'a eu aucun impact direct du fait de l'attitude prudentielle prônée par les pouvoirs publics en matière de gestion de ses excédents financiers en devises. Il n'y a donc eu aucune perte sèche qui soit le fait d'un investissement spéculatif ou autre à  l'international.Mais l'Algérie n'est pas dans une posture d'insularité économique d'avec le monde, ses principales rentrées en devises étant dépendantes du marché pétrolier international qui, lui, a très vite subi les contrecoups de la crise et de la contraction consécutive de l'économie mondiale, mais aussi des quantités excédentaires formidables effectives que la crise a révélées au grand jour. Cette Algérie de fin 2008 avait, certes, engrangé des dizaines de milliards de dollars grâce à  des exportations de brut à  des prix jamais égalés, mais elle avait aussi, d'une part, atteint un niveau d'importations record, alors que l'Etat algérien s'était engagé à  doter financièrement, dans une troisième phase, un grand programme, de cinq ans, dans le cadre du processus de modernisation des infrastructures et de l'économie nationale, tout en conduisant une politique volontariste dans le domaine social en matière de construction de logements et de création de centaines de milliers d'emplois de jeunes. Demeurée, d'une certaine manière, en marge de la crise, mais sans en àªtre, tout à  fait épargnée, l'Algérie de 2009 devait absolument se mettre dans une posture défensive vis-à-vis des importations dont le volume montait en flèche, devant une rente pétrolière réduite de moitié, et vis-à-vis des mécanismes financiers libéraux qui boostaient la consommation interne et qui donnait de l'eau au moulin des importateurs dans un pays où la productivité industrielle n'a pas encore trouvé ses marques dans ses propres fiefs. C'est dans cet ordre d'idées, et dans ce sens des priorités, que le gouvernement algérien a donné à  la LFC 2009 la teneur qu'on lui connaît, dont les effets collatéraux, notamment sur les activités productives et sur les produits de consommation essentiels, ont fait l'objet d'une concertation entre les acteurs concernés en vue d'une solution qui distingue le bon grain de l'ivraie.


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