Algérie

Indice de confiance en Algérie: 73% des chefs d'entreprises veulent investir



La hausse récente du prix des denrées peut expliquer en partie cet optimisme, puisqu'il a permis à ce pays largement dépendant des hydrocarbures, où les recettes pétrolières et gazières représentent plus de 95 % des exportations totales, de connaître de nouveau une certaine croissance.Près de 3 dirigeants d'entreprises algériennes sur 4 entrevoient positivement, ou très positivement, l'évolution des conditions du marché local au cours des 12 prochains mois, une hausse de 12 points par rapport à l'an dernier. Tels sont les résultats obtenus dans le cadre du sondage d'Oxford Business Group (OBG), Business Barometer : Algeria CEO Survey, mené auprès de plus de 100 Pdg d'entreprises du pays. En 2017, lors de sa première enquête en Algérie, OBG avait enregistré un taux d'optimisme de 61 %, alors qu'il se trouve maintenant à 73 %. De plus, 71 % d'entre eux envisagent de réaliser un investissement significatif au cours de la prochaine année. La hausse récente du prix des denrées peut expliquer en partie cet optimisme, puisqu'il a permis à ce pays largement dépendant des hydrocarbures, où les recettes pétrolières et gazières représentent plus de 95 % des exportations totales, de connaître de nouveau une certaine croissance. En raison de sa grande dépendance aux hydrocarbures, il est fort à parier que la plupart des investissements envisagés se concentreront autour du secteur de l'énergie. À cet égard, la société pétrolière et gazière d'Etat, Sonatrach, prévoit d'investir plus de 55 milliards de dollars d'ici 2023, dans ses différents segments d'activité, dont l'exploration-production, le raffinage, la pétrochimie, le développement international ou encore les énergies renouvelables. L'importance de la diversification économique, malgré un regain de confiance dans le secteur de l'énergie, la période 2014-2017 a mis une nouvelle fois en évidence l'importance de la diversification pour ce pays, qui repose encore trop largement sur ce segment. Sans surprise, 72 % des dirigeants interrogés indiquent que la chute des prix du pétrole est le principal événement externe, susceptible d'avoir une incidence sur l'économie algérienne à court et à moyen terme. Malgré certains efforts déployés à ce jour pour diversifier l'économie, et attirer des investissements directs étrangers, le sondage d'OBG démontre également que 69 % des chefs d'entreprise considèrent que l'impact des réformes récentes sur la confiance des investisseurs est insuffisant (48 %), ou très insuffisant (21 %). De plus, l'environnement fiscal est largement perçu comme étant insuffisamment compétitif pour 64 % des PDG, contre seulement 24% qui le considèrent compétitif, ou très compétitif. D'autre part, la règle 51/49, qui limite à 49 % la part de propriété étrangère d'une société algérienne, demeure encore un sujet de controverse. Les jeunes représentent aussi un potentiel non négligeable pour soutenir la croissance algérienne. Selon Souhir Mzali, Directrice éditoriale Afrique, «Avec un taux de chômage de 28 %, les jeunes Algériens sont maintenant confrontés au besoin de trouver de nouvelles voies, et l'esprit d'entrepreneuriat a commencé à devenir une tendance marquée dans le pays. Bien que différentes initiatives soient progressivement mises en place, le soutien financier reste toujours insuffisant». Enfin, lorsqu'ils ont été interrogés sur les compétences les plus recherchées en Algérie, les chefs d'entreprise ont déclaré que le pays a principalement besoin d'améliorer le leadership (26 %), la recherche et développement (21 %, en hausse de 17 points par rapport à l'an dernier) et la gestion d'entreprise (20%).


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