Indexation des journaux scientifiques dans les bases de données internationales: L'université d'Oran 2 «exporte» son expertise

L'indexation des journaux scientifiques dans les bases de données internationales est un enjeu majeur pour l'Enseignement supérieur, en Algérie, car elle est non seulement une source de visibilité et de légitimité pour les publications académiques, mais elle est nécessaire pour «favoriser le rayonnement des revues issues de la Recherche scientifique algérienne». Les rédactions des journaux académiques algériennes sont toutefois confrontées à un imbroglio inextricable pour l'indexation de leurs périodiques scientifiques dans les bases de données internationales devenues, de plus en plus, pointilleuses dans leurs normes techniques et scientifiques.C'est dans ce contexte que l'Université d'Oran 2 Mohamed Ben Ahmed, qui publie plusieurs journaux scientifiques indexés dans des bases de données internationales prestigieuses, va mettre son expertise confirmée et acquise au cours de ces cinq dernières années au service des autres établissements universitaires du Centre, de l'Est et du Sud.
Un cycle de formations portant sur l'Indexation des Revues scientifiques intitulée : «Training-Workshop on Indexing Scientific Journals: Learning Techniques in Enabling Journals to Pass Journal Accreditation and Indexing by Reputable Research Databases» a été lancé, ce mercredi 15 novembre, en cours au profit des éditeurs en chef des Revues scientifiques des universités algériennes.
Ce cycle de formations organisé par le Laboratoire Création d'Outils Pédagogiques et d'Apprentissage en langues étrangères (LOAPL) est animé par l'expert en indexation académique, Saaid Younes, qui est Indexer, Secrétaire de plusieurs revues scientifiques indexées /classées et ambassadeur de l'Agence internationale Crossref (anciennement CrossRef) en Algérie. Le lancement de ce cycle de formation a eu lieu à la Bibliothèque Universitaire Centrale (BUC) de l'Université d'Oran 2 Mohamed Ben Ahmed, en présence des éditeurs en chef des revues scientifiques de cet établissement universitaire. D'autres formations sont programmées, au courant de ce mois, dans plusieurs établissements de l'Enseignement supérieur du Centre et de l'Est du pays, à commencer par l'Université Abderrahmane Mira de Bejaia et celle de Boumerdes. Dans son allocution d'ouverture, la professeure Harig Fatima Zohra, directrice du LOAPL a insisté sur les bénéfices de l'indexation des journaux scientifiques, dans les bases de données internationales pour la «visibilité des publications issues de la Recherche scientifique algérienne». Le formateur, Saaid Younes, a, quant à lui, présenté un exposé sur les critères techniques et scientifiques exigés par les grands huit éditeurs de bases de données internationales : Web of Sciences de Clarivate Analytics (ex Thomson Reuters), Scopus, ERIH Plus, De Gruyter, CNRS, Aeres (actuellement Hceres), ABCD, Financial Times et enfin The Journal Quality List. Cet expert reconnu en Algérie et en international a déjà procédé à l'indexation de plusieurs journaux scientifiques publiés par de nombreuses universités algériennes dans les bases de données internationales. Il a ainsi réussi en un laps de temps réduit, à indexer les trois revues de la Faculté des Langues étrangères de l'Université d'Oran 2 (Altralang, Traduction et Langues, Passerelle) dans des plateformes internationales. L'intervenant a également révélé qu'une procédure pour l'indexation de quatre journaux scientifiques de l'Université d'Oran 2 Mohamed Ben Ahmed dans la prestigieuse base de données Web of Sciences de Clarivate est en cours. «Si cette procédure aboutie, l'Université d'Oran 2 Mohamed Ben Ahmed sera le premier établissement de l'Enseignement supérieur en Algérie à publier des publications scientifiques de la catégorie A dans le domaine des Sciences sociales et humaines», confie cet expert. Il importe de noter que l'indexation des journaux scientifiques est considérée comme un critère de qualité, de visibilité et de légitimité pour les revues qui peuvent être repérées aisément par les moteurs de recherche spécialisés dans la littérature scientifique. Les revues non indexées sont souvent considérées comme ayant une qualité scientifique inférieure à celle des revues indexées.