Inde : le calvaire d'une domestique

Une adolescente indienne affirme avoir été battue à coups de ceinture, de balai, de chaînes et était enfermée chez la femme l'ayant embauchée comme employée de maison, dans un quartier huppé de la capitale indienne. «Elle m'arrachait les cheveux, me frappait violemment à la tête... La plupart du temps elle se mettait en colère sans raison», raconte la jeune femme de 18 ans. Elle ne me donnait pas d'argent, ne me laissait pas téléphoner ni parler à qui que ce soit. Elle avait déchiré tous les papiers où étaient notés les numéros de mes proches», ajoute-t-elle. Son histoire a fait les titres de la presse indienne après qu'elle eut été sauvée par la police et une ONG selon laquelle elle a été blessée à coups de couteau et de morsures de chien. Ce cas est loin d'être unique dans un pays qui compterait pour presque la moitié des personnes asservies dans le monde (14 sur 30 millions), selon le premier classement du genre publié mi-octobre dernier par l'organisation Walk Free. A Delhi, la jeune fille sauvée, qui n'avait été scolarisée que durant trois ans, venait de l'Etat pauvre du Jharkand à l'est du pays, afin de trouver du travail et d'envoyer de l'argent à sa famille. Elle avait été placée par une agence spécialisée chez son employeur qui a été arrêté, mais dément les faits. Selon le service national des affaires criminelles, environ 38 200 femmes et enfants ont été enlevés en 2012, contre 35 500 un an plus tôt.