Algérie

INCULPATION DE OMAR EL-BÉCHIR PAR LA CPI



L’inquiétude des uns et la satisfaction des autres
L’Union Africaine appelle la CPI à reporter l’inculpation de Béchir car il y a un risque d’anarchie. Le mandat d’arrêt lancé par le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) contre le président soudanais Omar El-Béchir a suscité des réaction diverses. Ce dernier a été inculpé par cette Cour pour «crimes» au Darfour (ouest du Soudan). Alors que les organisations internationales de défense des droits de l’homme «se félicitent», un bon nombre de pays s’inquiètent sur les conséquences que peut engendrer cette décision.La présidence de l’Union africaine (UA) n’a pas manqué de mettre en garde contre le risque d’anarchie au Soudan, dans le cas ou la CIP venait à inculper le président soudanais Omar El-Béchir. «Nous, au sein de l’Union africaine, nous n’acceptons pas l’impunité, le génocide ou la violence car nous croyons en l’Etat de droit. Mais nous appelons (la CPI) à reporter l’inculpation de Béchir car il y a un risque d’anarchie dans des proportions inconnues jusqu’ici sur ce continent», a déclaré le ministre tanzanien des Affaires étrangères, Bernard Membe, qui parlait au nom du président de l’UA, le chef de l’Etat tanzanien, Jakaya Kikwete.Ce dernier veut attirer l’attention de l’opinion internationale en général et de la CIP en particulier, contre un vide du pouvoir au Soudan en cas d’inculpation de M.Béchir, en rappelant «ce qui se passe en Irak». Sans ambiguïté, la Ligue arabe a estimé que la demande de la CPI constituait «une menace directe pour la sécurité et la stabilité au Soudan».Cette demande d’inculpation qui sape les chances d’une issue à la crise, aura des conséquences dévastatrices sur les pays voisins, a estimé l’envoyé de la Ligue arabe pour le Soudan dans un point de presse, rapporté par les agences.La Ligue avait annoncé, avant-hier, qu’elle tiendra samedi une réunion extraordinaire au niveau des ministres des Affaires étrangères pour discuter de la situation des relations entre le Soudan et la CPI. Pour sa part, le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a exprimé son «inquiétude» des possibles répercussions d’une demande d’inculpation du président soudanais. Il a appelé, de son côté, le Soudan à assurer la sécurité des personnels des Nations unies sur son territoire. M.Ban a également souligné, dans un communiqué de son service de presse, que la Cour est «une institution indépendante» et que les Nations unies doivent «respecter l’indépendance du processus judiciaire». Cela même si la force de paix combinée ONU-Union africaine au Darfour (Minuad) a décidé d’évacuer son personnel «non essentiel» de la région, en gardant ses militaires sur place.La Minuad s’engage «à poursuivre ses opérations dans la région et à continuer d’accomplir son mandat, tandis que ses personnels non essentiels s’apprêtent à se redéployer en raison de la récente détérioration des conditions de sécurité au Darfour», indique-t-on.Le Soudan demeure «déterminé» à trouver une «solution politique» au conflit au Darfour, en dépit de la demande du procureur de la Cour pénale internationale (CPI) d’un mandat d’arrêt visant le président soudanais Omar El-Béchir pour «crimes» dans cette région de l’ouest du pays en conflit armé. «La demande d’un mandat d’arrêt du procureur de la Cour pénale internationale (CPI) visant le président soudanais Omar El-Béchir pour crimes au Darfour, ne va pas dissuader» le gouvernement de Khartoum de «continuer ses efforts pour une solution politique» au conflit armé dans cette province, a affirmé le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Ali al-Sadiq. La majorité des pays appellent à la «prudence» et préconisent que seule une «solution politique» et «diplomatique» pourrait résoudre la crise au Darfour. Alors que la Chine s’inquiète, l’Allemagne, la Russie, l’Egypte réitèrent que la solution politique demeure une urgence pour le règlement du conflit.
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