Algérie

Incriminer le paiement de rançons sans sanctionner les auteurs '


Incriminer le paiement de rançons sans sanctionner les auteurs '
Selon le conseiller à la présidence, Mr Rezag Bara, les ressources engrangées par le terrorisme sous forme de rançons contre la libération des otages s'élèvent à 160 millions de dollars. Bien sûr, il ne s'agit pas d'une vision comptable mais plutôt d'une vision de capacité des terroristes à acheter des armes et à recruter de nouveaux bras armés. Très souvent, le Etats qui s'acquittent de telles rançons continuent encore à déplorer la prise de nouveaux otages et se voient encore une fois de plus contraints à ne pas quitter le cycle infernal de rançons otages. Plus ils se soumettent aux rançons et plus ils se soumettent encore à la prise d'otages. Si les terroristes découvrent ainsi des sources inépuisables d'argent, pourquoi se priveraient-ils encore et toujours de se saisir d'otages ' Les pays qui subissent le terrorisme et sur les territoires desquels activent ces terroristes " djihadistes " et preneurs d'otages en paient chèrement le coût. Ce sont eux qui subissent les déstabilisations, l'insécurité, les intimidations et souvent, ont vu leur faiblesse sur les plans de l'économie et de la défense, n'ont pas les moyens de leur propre protection ni même et surtout de leur développement. De ce fait, leur situation est plus que précaire. Alors, l'Algérie , par-dessus la composante militaire de la nécessaire parade, estime qu'il est urgent d'aller plus loin encore dans l'incitation des Etats à incriminer le terrorisme, et, en particulier, comme principale conséquence, d'abord incriminer le paiement des rançons. " Plus loin encore " signifie la création juridique d'un espace de sanctions contre les Etats qui refusent de se soumettre à l'interdiction du paiement des rançons. Il est évident que pour des raisons de politique interne, d'opinion publique, de campagne électorale, il y en aura éventuellement des Etats qui continueront à tenter de mettre en place un consensus comme celui qui concerne la criminalisation des paiements de rançons de la même façon que cela se passait auparavant, à savoir sans avoir la possibilité de punir les pays récalcitrants. Quoi faire contre ceux qui ne voudraient pas que sur leur sol soient incriminés des auteurs d'actes terroristes commis ailleurs dans des pays tiers ' Qu'en serait-il des différences de perception et d'appréciation sachant que la lutte contre le terrorisme nécessite une parfaite convergence de vues ' Peut-être qu'il y a des pays africains et arabes qui vont prendre acte de ce que ni la Ligue arabe, ni l'Union africaine n'ont pu se solidariser des régimes qui ont chuté suite à des déstabilisations au grand jour, ni intervenir pour sauvegarder ceux qui sont encore en place et sont soumis, eux également, à la même menace ' Sur ce thème précis, les régimes en place savent que la solidarité entre pays voisins ne peut pas s'établir et sont certains que, désormais, même leur survie ne peut plus dépendre des puissances étrangères.
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