Algérie

Inconscience


Inconscience
Avec un nombre de victimes avoisinant ou dépassant les 4 000 morts par an, les routes algériennes sont devenues des tombeaux à ciel ouvert. Depuis 2001, 37 000 Algériens y ont laissé leur vie, soit une moyenne de cinq ou six communes rayées de la carte géographique. La route tue beaucoup plus que tous les autres fléaux.
Outre ce côté dramatique, il y a aussi la conséquence financière pour l'Etat et les compagnies d'assurances, qui laissent sans voix. Pour la seule année 2011, 6 000 nouveaux handicapés, dont la prise en charge représente 1 à 3% du PNB, sont venus allonger la liste de cette frange de la population.
Les bilans annuels de la Direction générale de la Sûreté nationale et de la Gendarmerie nationale pointent du doigt l'erreur humaine, comme l'une des principales causes de l'hécatombe. Le conducteur algérien méprise-t-il à ce point le code de la route ' On est forcé de le croire.
Le chiffre de plus de 100 000 automobilistes flashés par les radars à des vitesses allant de 110 à 180 km/h accrédite davantage la thèse du comportement 'assassin' de certains conducteurs, en majorité récidivistes. Le fait que les détenteurs de nouveaux permis de conduire sont impliqués dans plus de la moitié des accidents, 14 255 sur un total de 25 031, montre que la formation au niveau des auto-écoles laisse à désirer. Pire, il s'agit de savoir à quoi servent les auto-écoles '
On ne peut pas imputer ce nombre effarant de victimes à l'augmentation du parc national automobile, dont le nombre de véhicules est estimé à six millions, car sous d'autres cieux où il est dix fois supérieur, on enregistre moins de morts. Le permis à points, dont on annonce l'entrée en vigueur en novembre prochain, risque d'avoir l'effet d'un coup d'épée dans l'eau, si tous les textes législatifs en vigueur ne sont pas actualisés pour prendre en considération toutes les insuffisances. Il faut éviter de mettre la charrue avant les b'ufs en versant dans la précipitation.
M. T.
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