Inconnus sur les listes électorales

L'opération d'assainissement et de révision des listes électorales a fait des mécontents à Oran où des citoyens qui n'ont pu accomplir leur devoir électoral. «C'est incompréhensible, je ne figure pas sur la liste du bureau de vote dans lequel j'ai l'habitude de voter depuis plus de 20 ans, alors que le nom de mon frère décédé depuis 10 ans y figure », nous a indiqué un habitant rencontré au niveau du service électoral du secteur urbain El-Mokrani. Un autre témoigne : « Je me suis inscrit pour la première fois depuis près d'un mois et j'avais retiré ma carte d'électeur depuis quelques jours, mais grande a été ma surprise de découvrir que mon nom ne figure sur aucune liste du bureau de vote de ma circonscription, c'est-à-dire là où votent tous les membres de ma famille ». Notre interlocuteur s'est dit déçu.

Des cas similaires sont été observés dans plusieurs centres de vote et les concernés étaient contraints de faire la navette entre le lieu du scrutin et le service électoral où la chaîne prenait de l'ampleur avec des cas différents. Cependant les cas les plus fréquents sont ceux qui affirment figurer sur les listes électorales d'orientation, mais qui ne se retrouvent pas dans les listes des bureaux de vote et à qui on propose de faire le tour des salles pour éventuellement pouvoir voter.

Une option que certains abandonnent généralement. Il y a encore ces citoyens venus avec l'idée de voter, mais qui présentaient les anciennes cartes de couleur verte parce qu'ils n'avaient pas reçu les nouvelles.

Ces derniers affirment qu'ils se sont présentés au niveau de leur secteur urbain et se sont inscrits, mais apparemment au niveau du service central ces changements n'ont pas été opérés.

Aussi, pour les électeurs qui n'ont pas obtenu leurs nouvelles cartes, la décision prise à l'échelle centrale de leur permettre de voter sur simple présentation de la carte nationale d'identité, du permis de conduire ou du passeport, a été salutaire. Mais, à ce niveau plusieurs citoyens se sont interrogés sur le fait que le permis de conduire qui n'était pas admis pour une simple légalisation ou l'obtention d'un certificat de résidence, devient une pièce d'identité permettant de voter. Cette nouvelle qui a vite circulé a amené les citoyens non inscrits à venir se présenter la carte nationale d'identité à la main pour demander au personnel de leur mettre le cachet de votant.

A noter enfin que les observateurs de la Ligue arabe ont entamé tôt leur mission en se rendant avant l'ouverture des bureaux de vote à l'école Saïd Zemmouchi où ils ont inspecté le dispositif mis en place.