C'est l'incompréhension réprobatrice qui prédomine dans la réactioncitoyenne après les deux attentats terroristes perpétrés mardi matin dans lacapitale. Tous les citoyens à qui l'on demande ce que leur inspirent ces actescriminels, déclarent en effet ne pas comprendre comment ils ont pu se produire,alors que les autorités n'ont cessé d'affirmer depuis le 11 avril qu'ellesavaient pris toutes les dispositions sécuritaires en vue d'empêcher la récidived'actions de ce genre dans la principale ville du pays.Et ce n'est pas le propos tenu par le ministre del'Intérieur, avouant que les services de sécurité savaient que le siège duConseil constitutionnel et l'immeuble regroupant les représentations desNations unies figuraient dans la liste des cibles à viser établie par le GSPC,qui leur aura fourni un début d'explication.Au contraire, il soulève d'équivoques interrogations, commecelle de savoir pourquoi alors ces cibles potentielles connues n'ont pas faitl'objet d'une surveillance sécuritaire renforcée. Zerhouni refuse d'admettretoute négligence ou défaillance des pouvoirs publics en la matière, en arguantqu'aucun dispositif n'est étanche à 100%. Il a toutefois reconnu qu'il y a eu«baisse de vigilance» après les mesures de sécurité exceptionnelles ayantaccompagné l'organisation des élections locales, ce dont ont profité lesterroristes pour accomplir leurs forfaits.S'il y a de l'incompréhension, l'heure n'est pas à lapolémique mais à la condamnation sans appel des actes criminels et de leurscommanditaires. Simples citoyens ou responsables politiques, toutessensibilités confondues, communient dans la même réprobation et dans la mêmeexigence d'une mobilisation étatique et populaire accrue dans la lutteantiterroriste.Mais pour que la colère générale et le rejet que suscitel'ignominie terroriste se transforment en une réelle levée patriotiquesalvatrice pour le pays, il faut que la politique politicienne soit empêchée deles exploiter. Selon M. Rahabi, l'ex-ministre de l'Information, dont le proposa été rapporté par un confrère, la situation «exige une mobilisation socialepour lutter contre le terrorisme», et de considérer que la logique de violenceet le drame dans lesquels est plongée l'Algérie doivent réunir les Algériensautour de leur gouvernement.Cela est la voie de la raison à laquelle les citoyens nedemandent qu'à adhérer, pour peu que leur engagement ne soit pas détourné ettransformé en caution pour des ambitions de pouvoir étriquées et sans rapportavec les intérêts supérieurs de la Nation.Malgré le deuil, l'affliction et la tristesse qu'ilsressentent avec cette nouvelle épreuve infligée par la bête immonde, lesAlgériens n'ont pas perdu l'espoir de vaincre le fanatisme, cause de leurdescente aux enfers, et l'immobilisme suffisant qui lui a réuni les conditionsà sa manifestation.
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Posté Le : 13/12/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : Kharroubi Habib
Source : www.lequotidien-oran.com