Algérie

Incompréhension des travailleurs



L’essentiel est que le chef du gouvernement Ahmed Ouyahia nous a rassurés par sa déclaration affirmant que l’Etat ne laissera pas le complexe sidérurgique d’El Hadjar disparaître et que nos emplois seront préservés.» Telle est l’impression des sidérurgistes d’El Hadjar que nous avons rencontrés hier à l’usine. Regroupés près de l’accès principal du complexe, d’autres peinent à s’expliquer cette situation dominée par des termes économiques que les ouvriers ne maîtrisent pas. «Quelle est la différence entre la cessation de paiement et le dépôt de bilan auxquels fait face notre entreprise '», s’interrogent-ils, un café à la main. Après quelques minutes de discussion, ces sidérurgistes ont préféré rentrer après une nuit blanche à l’aciérie électrique imposée par le régime 3x8. Le siège de l’UGTA, la «baraque» comme aiment à l’appeler les syndicalistes, ne désemplit pas. Les va-et-vient incessants des délégués marquent une intense activité syndicale ayant trait à la nouvelle situation. A l’intérieur, Smaïl Kouadria est en communication téléphonique avec Sidi Saïd, le patron de la centrale. «Nous sommes en contact permanent avec le secrétaire général de l’UGTA, Abdelmadjid Sidi Saïd, pour l’informer des dernières évolutions. A chaque fois, nous lui envoyons des rapports sous forme de courriels ayant trait à la situation qui prévaut dans l’ensemble de l’usine», explique le secrétaire général du syndicat de l’entreprise. Derrière son bureau, une cigarette entre les doigts, le syndicaliste a déclaré : «Actuellement, le gouvernement algérien est en train d’étudier la question sur la base d’un point de situation (rapport de 10 années de partenariat) que nous avons remis à qui de droit. Cette étude lui permettra d’éviter les erreurs du passé. Notre position est claire ; après avoir abandonné le plan de protestation, notre revendication majeure est l’investissement, seul à même de créer des postes de travail et d’augmenter la production.» Mieux encore, Kouadria n’écarte pas la possibilité de la récupération par l’Etat de son complexe  si les négociations entre le groupe ArcelorMittal et le gouvernement algérien n’aboutissent pas. A ce propos, il s’engage, en tant que représentant syndical, à «rallier le choix du gouvernement si l’Etat décide de récupérer l’usine». Du côté de la direction générale d’ArcelorMittal Annaba, c’est le black-out total.
 
 


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