Manque d’éclairage dans la capitale de l’Ouest
La ville d’Oran a toujours souffert de la défaillance criarde de son éclairage public et ce phénomène ne semble pas déranger outre mesure les responsables des services concernés.
Lors de son passage à Oran, le Premier magistrat du pays l’avait pourtant clairement spécifié à l’un des opérateurs dans le domaine au Palais des expositions. «N’ayez pas peur, éclairez votre ville», lui avait-il lancé. Oran ne semble pas tenir compte de cette recommandation qui, plus est, émane du président de la République en personne. Une virée à travers la ville en permet largement le constat, à commencer par la prestigieuse vitrine de la ville, à savoir le boulevard du Front de mer, très emprunté par les familles pour sa fraîcheur durant ces soirées d’été. Pour ce tronçon, le phénomène est particulier, puisque l’éclairage existe bel est bien mais, comme l’a constaté l’ensemble des citoyens, il n’éclaire que le bas du candélabre. «C’est du pur gaspillage!» dira un homme accompagné de ses deux enfants. «On ne voit même pas où on pose les pieds», rétorque une vieille dame. Cela étant et comme chacun le sait, la ville d’Oran, à l’instar des autres communes du pays, s’attend à une vie nocturne pour le mois du Ramadhan et rien ne semble prédire une amélioration de la situation actuelle. A l’est d’Oran, c’est les quartiers d’Es-Seddikia, de l’USTO et autres qui souffrent énormément de ce manque de luminosité. Les artères principales du centre-ville telles Ben M’Hidi et Khemisti ne sont pas mieux loties. Pour ces artères, nombreux sont les commerçants qui ne se sentent pas concernés, avec des devantures et vitrines ternes, par économie peut-être, rien n’est fait pour arranger la situation. Ceci sans parler de l’éclairage de certaines institutions publiques qui devraient, comme sous d’autres cieux, collaborer avec des enseignes vivantes et très éclairées. Il est, toutefois, à préciser que l’insécurité suit de fait les endroits et lieux obscurs, puisque dès 20 heures la ville se vide et les commerces ferment, poussés là aussi par l’éclairage qui fait défaut. Pour le constater il est aisé de traverser la ville d’Oran en direction de son pôle ouest pour constater que Eckmühl, les Amandiers et autres quartiers vivent de la lueur de la pleine lune, lorsqu’un ciel dégagé le permet. Plus bas, entre Sidi El Houari et la Place d’Armes, les citoyens se regroupent pour rejoindre en sécurité les hauteurs de la ville, et ce, pour la raison évidente d’absence d’éclairage. Oran a besoin d’être mieux éclairée, le président de la République l’autorise et le recommande, pourquoi alors se limiter à un éclairage classique, lorsque les techniques nouvelles permettent en plus d’illuminer, d’embellir aussi et du coup sécuriser une ville qui en a fortement besoin?
Zitouni M.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 23/08/2008
Posté par : sofiane
Source : www.voix-oranie.com