Algérie

Incompétence des enseignants et surcharge des classes



La proportion de l'opinion qui pense que le niveau de l'école algérienne est bon est plutôt faible (moins de 20%), alors que ceux qui pensent que le niveau est bas sont 26%. La majorité ' près de 50% ' est d'avis que le niveau est moyen. On observe des écarts significatifs, mais pas excessifs, entre sexes, régions, tranches d'âge ou entre l'urbain et le rural, dans le jugement que l'enseignement est d'un bon niveau ou non. La variable la plus discriminante est, ici, le niveau d'instruction : les analphabètes sont 32% à trouver que le niveau est bon contre seulement 13% des sondés du supérieur. On observe une plus grande tolérance de ceux qui sont parents d'écoliers par rapport au niveau de l'enseignement : 25% des parents pensent que le niveau est bon contre 18% des non-parents.Les raisons de ceux qui trouvent que le niveau est bonPour tester les raisons qui expliqueraient le bon niveau, on a proposé aux personnes interrogées les trois raisons suivantes : la compétence des enseignants, la méthode d'enseignement qui est bonne, les élèves qui font beaucoup de matières. Parmi les personnes qui pensent que le niveau est bon ' environ 20% de notre population d'Algériens adultes ' l'écrasante majorité approuve ces différentes raisons. Le bon niveau des enseignants recueille 91%, la méthode d'enseignement 87% et enfin le fait qu'il y ait beaucoup de matières enseignées 84%. On n'observe pas de différences entre ruraux et urbains ou entre hommes et femmes ou enfin entre les différentes tranches d'âge. Il est remarquable de noter ici qu'il n'y a pas non plus de différences entre les différents niveaux d'instruction. En fait, tout se passe comme si dès lors qu'on entre dans la catégorie des personnes qui acceptent l'idée que l'école serait d'un bon niveau, les différences s'estompent considérablement.Niveau moyen ou basOn a aussi proposé, à ceux qui disent que le niveau de l'école est moyen ou bas, une série de raisons qu'ils peuvent ou non partager. Ce sont : les enseignants ne sont pas compétents, les élèves ont trop de matières, la méthode d'enseignement est mauvaise, les classes sont surchargées, on n'enseigne pas suffisamment de matières en langue étrangère. Rappelons que ceux qui jugent le niveau moyen ou bas constituent 75% (49% le jugent moyen et 26% bas).Pour donner les raisons du fait que le niveau soit moyen ou bas, la raison du nombre trop élevé de matières est citée par 86% des personnes sondées, celle de la surcharge des classes par 80% et celle de la mauvaise méthode par 79%. L'incompétence des enseignants vient relativement loin derrière avec 64%. Vient enfin le fait qu'on n'enseigne pas suffisamment de matières en langue étrangère, qui ne recueille que 45%. 25% des personnes jugeant le niveau moyen ou bas citent d'autres raisons pour expliquer cela, notamment sur les rôles respectifs des parents et de l'administration.On a demandé ensuite aux personnes interrogées de sélectionner les trois premières raisons pour lesquelles, d'après elles, le niveau de l'enseignement est moyen ou bas et de les classer. Les résultats font apparaître 30% environ qui citent comme première raison l'incompétence des enseignants, 28% le nombre élevé de matières, 19% la méthode d'enseignement qui serait mauvaise : 9% citent en premier d'autres raisons et enfin seulement 1% le fait qu'on n'enseigne pas suffisamment de matières en langue étrangère. La prise en compte du nombre de personnes qui citent une raison donnée comme expliquant le niveau moyen ou bas du niveau et qui le citent aussi comme 1re, 2e ou 3e raison, fait apparaître deux raisons principales qui arrivent à égalité pratiquement : l'incompétence des enseignants et le nombre de matières trop élevé. Vient ensuite, mais avec une importance deux fois moindre, la mauvaise méthode d'enseignement et enfin, presque à égalité, la surcharge des classes. Presque avec la même importance viendraient les différentes raisons citées par les enquêtés eux-mêmes.Enfin, la faiblesse du nombre de matières enseignées en français a un poids pratiquement négligeable. Il n'y a pratiquement pas de différence entre les classements des ruraux et ceux des urbains et dans les classements suivant les différentes tranches d'âge. Certaines différences existent par contre entre les hommes et les femmes ; ces dernières mettent plus l'accent sur le nombre de matières et la surcharge des classes, alors que les hommes insistent plus sur la compétence des enseignants ou d'autres raisons qu'eux-mêmes avancent. Les différences suivant le niveau d'instruction sont aussi importantes. Beaucoup plus que les autres niveaux d'instruction, ceux qui sont les plus élevés ont en effet tendance à avancer beaucoup plus la méthode d'enseignement comme explication du niveau moyen ou bas de l'enseignement. La situation individuelle (occupé, chômeur, femme au foyer, retraité, etc.) ne montre pas non plus de différence très accentuée quant aux manières d'expliquer le niveau de l'enseignement ainsi que dans le classement de ces raisons. Enfin, il existe quelques différences selon que l'on soit parent d'élève ou non. Par exemple, pour la compétence des enseignants, ils sont 61% des parents à l'approuver, mais 66% des non-parents dans le même cas.  >   


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